Déchets de chantier : Amorce passe leur gestion au crible

Le 03/06/2011 à 12:39  

Déchets de chantier : Amorce passe leur gestion au crible
déchets de chantier Avec 38,2 millions de tonnes de déchets produites en 2008, le secteur du bâtiment (hors travaux publics) représente un enjeu important, pas loin derrière les ordures ménagères (47,11 millions de tonnes traitées en 2008). Afin de dresser un état des lieux de la gestion des déchets de chantier par les collectivités, l'association Amorce a réalisé une enquête auprès de ses collectivités adhérentes (gisement, valorisation et coûts engendrés)...

 Dans certaines régions, les exutoires pour les déchets des artisans du bâtiment sont parfois très éloignés du lieu de production ou pas adaptés à certains types de déchets. Actuellement, le maillage français d'installations de tri, de recyclage et de traitement des déchets du bâtiment est insuffisant, et les collectivités peuvent être amenées à gérer des déchets des artisans en déchèterie ou à participer au montage de déchèteries professionnelles. Pour rappel, ces dernières ne sont pas obligées de gérer les déchets des professionnels et les déchets du bâtiment ne font pas partie de leur compétence. Cependant, certaines d'entre elles acceptent les déchets des artisans en déchèterie, moyennant des conditions d'accès et de financement spécifiques.

 Afin d'aider les collectivités et de leur apporter des éléments de réponse, l'association Amorce vient de publier un guide de bonnes pratiques concernant les déchets du bricolage et du bâtiment. Ce dernier présente notamment les résultats de l'enquête menée en été 2010 auprès des collectivités sur l'accueil des professionnels en déchèterie et la gestion des déchets de chantier : gisements, filières de valorisation et coûts engendrés. Sur les 49 collectivités ayant répondu à cette enquête (soit 8,20 millions d'habitants et 370 déchèteries), 40 acceptent les professionnels en déchèterie. Sur ces 40 collectivités, les gisements de déchets du bâtiment récupérés en déchèterie représentent en moyenne un total de 27,3 kg / habitant / an et un coût total de gestion de 1,26 € / habitant / an. Les déchets du bricolage déposés en déchèterie représentent environ la même quantité (29,7 kg / habitant / an) pour un coût de gestion de 1,57 € / habitant / an.

 Des exemples de gestion des déchets des professionnels, dans des déchèteries spécifiques ou par des entreprises, y sont également exposés. Enfin, cette publication analyse les apports de la loi Grenelle II, avec l'instauration du diagnostic déchets ainsi que les plans départementaux de gestion des déchets du BTP (publication au JO prévue fin juin 2011).

 "Tout au long de ce document, les déchets du bâtiment désignent les déchets générés par des travaux de construction, démolition ou réhabilitation résultant d’une activité professionnelle. Sont exclus les déchets des travaux publics. Le terme 'déchets du bricolage' désigne quant à lui les déchets générés par des travaux de construction, démolition ou réhabilitation, engendrés par un particulier. L’ensemble de ces 2 catégories est appelé 'déchets de chantier'. Ils sont constitués pour l’essentiel de déchets inertes (gravats, carrelage, briques...), de déchets inertes non dangereux (bois, ferraille, plastique, carton...) et de déchets dangereux", précise l'association.

 Réservé aux adhérents d'Amorce, le guide "Les déchets du bricolage et du bâtiment" est téléchargeable ici.