Déchets dangereux : une néotechnologie révolutionnaire
Depuis bientôt 2 ans, la société française Innoveox développe une offre globale de traitement des déchets dangereux à l’usage des industriels et des collectivités. Ce marché est un enjeu économique primordial : il représente quelque 2 milliards d’euros en Europe. Problème : encore aujourd’hui, les techniques de traitement de déchets comme l’incinération, le traitement physico-chimique (sédimentation, filtration...) ou l’enfouissement souffrent d’inconvénients majeurs, comme un traitement partiel des déchets et un coût opérationnel et d’investissement très élevé. La technologie innovante mise en oeuvre par Innoveox, dite "Oxydation Hydrothermale Supercritique" est une alternative très intéressante : elle présente de nombreux avantages dont celui de la préservation de l’environnement (pas de transfert de pollution, pas de sous-produits toxiques...)...
Cette technologie consiste en la combustion "froide" de la matière organique qu’elle convertit exclusivement en eau avec un bilan carbone neutre et offre la possibilité de récupérer les métaux et les minéraux. Ce procédé est particulièrement adapté au traitement des déchets liquides (ou solides rendus liquides) qui sont soit trop concentrés pour être dégradés biologiquement, soit trop dilués pour être incinérés efficacement.
A l'arrivée, les avantages de l'"Oxydation Hydrothermale Supercritique" sont nombreux : 99,99% d’efficacité de traitement des déchets, une eau rejetable dans l'environnement ou recyclable dans l’industrie, pas d’émissions gazeuses polluantes, la récupération des métaux et minéraux, des unités de traitement transportables et localisables sur site industriel (pas de coûts d’acheminement des déchets), des coûts de traitement compétitifs, et enfin une production d’énergie excédentaire (électricité ou chaleur).
Cette technologie traite donc les déchets organiques industriels à 99,99%, notamment les déchets dangereux tels que les pesticides, pyralène, huiles et solvants usagés, les déchets pétroliers ou complexes, corrosifs, réfractaires, voire explosifs. Les brevets Innoveox rendent aujourd’hui ce procédé ultra-compétitif en termes opérationnel et d’investissement. Elle permet également de traiter très facilement les eaux de stations d’épuration. Son champ d’application se révèle très vaste puisqu’il peut même s’étendre au domaine nucléaire et militaire, notamment par la neutralisation des armes chimiques.
L'"Oxydation Hydrothermale Supercritique" est directement issue de travaux réalisés, dans les années 90, dans le domaine de la gestion des effluents industriels par réactions d’oxydation en milieu fluide supercritique par François Cansell, Directeur de recherche CNRS, au sein de l’Institut de Chimie de la Matière Condensée de Bordeaux. Ce laboratoire, qui a une longue tradition de transfert des technologies vers l’industrie, poursuit aujourd’hui encore, dans le cadre de son axe de recherche "environnement et développement durable", des travaux sur l’oxydation hydrothermale des déchets. Cette néotechnologie est donc le résultat de plus de 10 ans de recherche et de développement en collaboration avec de grands groupes tels que Total ou Veolia. Le potentiel de cette technologie a été démontré en 2004 sur un pilote industriel financé par le conseil régional d’Aquitaine.
La communauté scientifique et les professionnels de l’environnement s’accordent à dire que cette néotechnologie va progressivement s’imposer et remplacer les autres procédés existants dans ce domaine. Pour information, la société Innoveox a signé un partenariat mondial et exclusif avec le CNRS en juillet 2009 afin de développer sur tous les continents cette nouvelle technologie et ainsi la rendre accessible à l’industrie et aux collectivités.