Déchets dangereux : Sita reprend Citron

Le 12/05/2011 à 13:25  
Déchets dangereux  : Sita reprend Citron
Déchets dans l'eau Plusieurs sociétés étaient sur les rangs pour reprendre le recycleur de piles et autres déchets dangereux, Citron, à Rogerville près du Havre, placé en liquidation judiciaire et fermé depuis le 10 décembre dernier. Le tribunal de commerce du Havre vient d'en choisir une. Il s'agit de Sita, une filiale du groupe Suez Environnement.

 Spécialisée dans le traitement des déchets spéciaux comme les piles usagées, les sources lumineuses ou les résidus de broyage d'automobiles (RBA) , l'usine havraise, qui employait 117 salariés, a été victime de multiples incidents de fonctionnement depuis sa création en 1999.

L'entreprise à capitaux suisse a été mise en liquidation fin décembre et tous les salariés ont été licenciés (voir nos précédents rédactionnels). Deux de ses dirigeants, dont le PDG suisse Mickaël Brüggler, 43 ans, ont été mis en examen en août 2010, notamment pour mise en danger de la vie d'autrui, et placés sous contrôle judiciaire.
En mars, l'Etat était intervenu pour sécuriser le site à la suite du dégagement de fumées sur des stocks de déchets, dénoncé par l'association écologiste Robin des Bois.

Plusieurs autres sociétés étaient intéressées, notamment Remondis France, Veolia Propreté, une société mexicaine en cours de constitution… et Sita, filiale de Suez-Environnement. C’est cette dernière qui a été choisie pour reprendre le Centre international de traitement et de recyclage des ordures nocives (Citron) du Havre, en liquidation judiciaire.
Si Sita a été préférée aux autres candidats, les conditions précises de la reprise et les engagements éventuels pris pour dépolluer le site aujourd'hui sous contrôle sanitaire de l'Etat n'ont pas été précisés.

Qu’adviendra-t-il des salariés ?
La centaine de personnes qui était employée par l'usine Citron ne le savent pas encore ; pour l’heure, Sita ne devrait en reprendre aucun. L'usine devrait redémarrer son activité d'ici deux ans. Il faut dire que le chantier est de taille et qu’il y a du boulot : 150 000 tonnes de déchets, plus la dépollution du site devrait occuper du monde…