Déchets dangereux : constance dans les tonnages traités

Avec un tonnage total de déchets dangereux traités en France (hors VHU et hors D3E1) de 5,84 millions de tonnes, notre pays affiche la stabilité entre 2015 et 2016... Les déchets dangereux hors terres polluées, amiante, DASRI et PCB, enregistrent une légère augmentation des quantités traitées qui bénéficient aux activités de valorisation et de traitements thermiques, tandis qu'une baisse sensible observée sur les traitements physico-chimiques et l’évapo-concentration bénéficie directement à la valorisation matière.
Le Syndicat Professionnel pour le Recyclage et l’Elimination des Déchets Dangereux, qui représente 58 centres de traitement situés en France, vient de faire connaitre son panorama annuel pour l’année 2016, lequel constitue une synthèse (à l’échelon national) des données qui font suite à la déclaration annuelle des rejets (GEREP), références chiffrées analysées et vérifiées par le Sypred dans le cadre de son observatoire des déchets dangereux (mis en place en 2012), lequel lui permet de disposer de données précises, actualisées et fiables concernant la production et le traitement de ces déchets en France, ces données intégrant les opérations de tri, transit, regroupement, prétraitement.

En 2016, le tonnage total de ce type de déchets traités en France (hors VHU et hors D3E1) s’est élevé à 5,84 millions de tonnes ; il est constant par rapport à l'année 2015. Pour les déchets dangereux hors terres polluées, amiante, DASRI et PCB, on note une légère augmentation des quantités traitées qui bénéficient aux activités de valorisation et de traitements thermiques. La baisse sensible observée sur les traitements physico-chimiques et l’évapo-concentration bénéficie directement à la valorisation matière.


La décontamination préalable est donc indispensable avant toute valorisation matière (dès lors que, pour des raisons techniques ou économiques, on ne peut, dans un lot donné, extraire ces substances dangereuses du reste de la matière, il est alors nécessaire d’éliminer la totalité du lot, par incinération ou enfouissement spécifique). A titre d'exmple, le solvant : lorsque sa régénération est possible, on produit en moyenne 700 kg de solvant compatible avec un nouvel usage, tandis que les 300kg de résidus restant après la régénération sont incinérés, avec récupération de l'énergie.
En d'autres termes, le recyclage des déchets dangereux à n’importe quel prix serait en effet contre-productif ; mais, "le marché des matières valorisées à partir de déchets dangereux fera un bond considérable dès que la législation aura intégré l’obligation de décontamination préalable, de traçabilité et aura clarifié les dispositions sur la non-dilution des polluants". "Une connaissance améliorée des caractéristiques des déchets depuis le producteur initial jusqu’à l’opérateur final permettra d’appliquer le traitement le plus approprié, de préserver au mieux la santé et l’environnement et d’obtenir des matières issues de déchets de qualité et compétitives".
