Déchets : Copex revient chez Areva
Copex n'y est pas "comme chez elle", mais il est clairement établi qu'elle est bien introduite chez Areva, qui renouvèle sa fidélité à l'entreprise bretonne qui est désormais présente tout au long du cycle de production nucléaire, de la transformation de l'uranium au démantèlement d'usines, via le compactage de fûts sur le site Areva de La Hague, le compactage de casiers sur celui de Marcoule, le compactage de déchets textiles et plastiques à Pierrelatte, le compactage de déchets TFA pour le CERN de Genève, le compactage et la mise sous plastique de déchets métalliques et non métalliques TFA sur le site ANDRA de l'Aube, le compactage de déchets métalliques issus d'un atelier de dégainage Areva de La Hague, et le cisaille de déchets métalliques issus du démantèlement d'usines Arevade Pierrelatte.
Claude Lucas, responsable projet en charge de l'environnement et de l'industrie chez Copex, vient d'accueillir une nouvelle fois, Areva à son usine près de Lorient pour réceptionner leur nouvelle presse à paquets, une presse à double compression et couvercle (P2CC 4040). Ce sera la sixième machine que la PME basée à Lorient livre au groupe dédié à l’énergie nucléaire ; elle sera prochainement installée par le fabricant à Malvési dans l'Aude, Areva ayant mis en œuvre la modernisation de son site avec une nouvelle unité de conditionnement, laquelle devrait être opérationnelle au second semestre de cette année.
« Chargée de transformer les concentrés uranifères conditionnés en fûts en tétrafluorures d'uranium (UF4) sur son site de Malvési, puis en hexafluorures d'uranium (UF6) sur son site de Pierrelatte (Drôme), cette presse à paquets est destinée au traitement des fûts de 220 litres réceptionnés à Malvési. Une fois vidés, ils sont totalement décontaminés, puis déposés par un robot articulé dans la caisse de compression de la presse à paquets. Equipée d'un couvercle couvrant la totalité de la caisse de compression de 2.50 m x 1.80 m, la presse offre un grand volume de chargement. Un système innovant de guidage totalement autonome de la 1ère compression amène ensuite les fûts vers la zone de compression maximale du couvercle. Le cycle de compression entièrement automatique de la P2CC 4040 de Copex est primordial dans le traitement de produits issus du secteur nucléaire », indique Claude Lucas.
Comprimés une première fois avec une force de 120t, les fûts subissent une 2ème compression d'une puissance de 400t afin d'obtenir des paquets extrêmement denses : entre 3 et 3.2 tonnes/m³, selon l'origine des fûts. Les paquets sont ensuite déposés par le robot articulé dans un casier. Grâce à la densité des paquets, on obtient directement le conditionnement répondant aux prescriptions techniques d'enfouissement de l'ANDRA. La forte densification et le fonctionnement entièrement automatique de la presse permettent à Areva de réaliser d'importantes économies d'exploitation.
La presse à paquets P2C 4040 conçue pour Areva répond évidemment aux strictes exigences de la chaîne de décontamination et de lavage tant en termes de gabarit que de besoins en énergie. Le cycle de décontamination étant long et celui de compression étant extrêmement puissant et rapide, la presse a été équipée d'une centrale hydraulique de 55 kW peu consommatrice d'énergie et à faible encombrement, mais autorisant un fonctionnement en continu 24h/24. Concepteur et constructeur depuis 65 ans de presses et cisailles hydrauliques destinées aux professionnels du recyclage, la PME bretonne a développé et su adapter ses machines afin de répondre aux exigences spécifiques de sécurité et d'environnement de ses clients, notamment dans le secteur du nucléaire et du démantèlement de sites avec des presses à balles pour les déchets non métalliques (textiles, plastiques...), des presses à paquets pour les déchets métalliques légers (fûts, tubes, casiers...), et des presses cisailles pour les déchets métalliques encombrants issus du démantèlement de sites (châssis, poutrelles, tubulures, viroles, diffuseurs...)