Il ne faut pas rêver… Matelas, sommiers, canapés et fauteuils usagés ne sont pas commodes (à éliminer). Volumineux, peu compactables, pas faciles à broyer, personne n’en veut… Sauf que…
La mise en place d’une filière de recyclage pour ce type de déchets est intéressante, exprime Jacques Wiart, responsable du pôle Entreprises de la direction de l’Ademe en région Rhône Alpes.
Chez Cauval Industries, pas question de roupillon : propriétaire de marques de plumards connues telles que Simmons ou Dunlopillo… l’affaire est dans le sac : l’usine de fabrication de matelas basée à Flaviac, en Ardèche, qui devait fermer a finalement été reconvertie en unité de recyclage de déchets de literies... Un moyen de sauvegarder une soixantaine d’emplois, mais aussi de prendre de l’avance sur la réglementation.
L’état prévoit en effet d’obliger très bientôt les fabricants de meubles à se préoccuper de la fin de vie de leurs produits
L’Ademe a apporté une subvention de 700 000 euros à l’opération, soit environ 20% des coûts investis.
La reconversion est en cours de finalisation ; outre le recyclage des literies usagées, l’usine rebaptisée Ecoval Environnement, traite aussi les déchets de fabrication de literies produits par les autres sites du groupe.
Les matières récupérées, mousses, textiles, bois, ferrailles et acier sont ensuite valorisées et réinjectées dans la production, ce qui permet des économies substantielles sur les achats de matière premières et donc d’amortir plus rapidement le coût du projet mis en oeuvre.
En contrepartie de l’aide Ademe, une évaluation technico-économique comprenant une analyse carbone des transports est prévue sur 5 ans…