Déchets chimiques : la politique se globalise
Pour la première fois, les 3 Conventions internationales dans le domaine des déchets et des produits chimiques ont siégé ensemble du 22 au 24 février derniers, à Bali. Accédant à la requête de la Suisse, les parties ont décidé de centraliser la direction des secrétariats à Genève...
Habituellement, les parties aux conventions internationales dans le domaine de l'environnement organisent des conférences séparées. Suivant la proposition suisse de resserrer la coopération dans le domaine des déchets et des produits chimiques, les parties aux Conventions de Bâle, de Stockholm et de Rotterdam ont siégé ensemble pour la première fois.
C'est en 2006 que la Suisse a lancé ce processus, en proposant de réunir sous une direction commune les secrétariats des 3 conventions, qui ont toutes leur siège à Genève, afin d'exploiter au mieux les synergies entre les 3 entités ainsi que de coordonner et d'unifier les efforts de travail.
Le 24 février dernier, les parties aux 3 Conventions ont décidé, à Bali, de centraliser les secrétariats sous la direction d'une seule personne, accédant ainsi à la requête de la Suisse.
Pour rappel, afin de rendre le traitement des déchets et des produits chimiques dangereux compatible avec les impératifs en matière de protection de l'environnement et de la santé, divers instruments normatifs internationaux ont été créés. Parmi ceux-ci, 3 Conventions ont été négociées et sont entrées en vigueur. Elles ont toutes leur secrétariat à Genève :
la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et leur élimination ;
la Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l'objet d'un commerce international (appelée aussi "Convention PIC") ;
la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (appelée aussi "Convention POP").