La gestion des déchets en Italie, et ce particulièrement dans la région du sud-est, n'est pas une affaire aisée. On a tous entendu parler de la mafia napolitaine et de son hold-up sur la gestion des déchèteries de la ville de Naples. Durant l'été 2007, alors que des milliers de tonnes de déchets s'amoncelaient dans les rues de la ville, Silvio Berlusconi promettait le retour au calme et une régularisation de la situation. Des récents évènements nous prouvent tout à fait le contraire. En effet, dimanche 3 octobre, des centaines de femmes de la région ont défilé cette fois-ci contre l'ouverture d'une seconde décharge d'ordures dans le parc national du Vésuve.
Après les évènements qui avaient fait la une des journaux sur l'amoncellement des déchets dans la région de Naples durant l'été 2007, la Commission européenne avait introduit la même année un recours en justice contre l'Italie. Début mars 2010, la Cour de justice européenne avait à nouveau épinglé Rome car un réseau adéquat d'élimination des déchets n'avait toujours pas été mis en place. Tout cela a des retombées sanitaires et écologiques importantes dans la région. Par ailleurs, le 24 septembre dernier, des centaines d'ordures avaient de nouveau envahi les rues de Naples, lors d'un conflit social. Si la mafia napolitaine, la Camorra, est souvent pointée du doigt pour avoir infiltré le réseau lucratif de la gestion des déchets, c'est aussi que les pouvoirs publics ont complètement abandonné le terrain. La gestion problématique des déchets dans le sud de l'Italie risque fort de perdurer.
Pour plus d'informations sur la gestion des déchets en Italie lire nos articles: "Déchets: l'Italie encore mise à l'amende par l'UE", et "UE: les décharges italiennes se font allumer...".