De nouveaux usages urbains pour d’anciens sites industriels
Depuis plus de 30 ans, les villes françaises se transforment et subissent de profondes mutations et de nombreux anciens sites industriels se retrouvent ainsi au cœur des projets d’aménagement urbain sous forme de centres commerciaux, quartiers résidentiels, et autres zones de loisirs… Néanmoins ces friches industrielles s’avèrent bien souvent impropres à tout nouvel usage ou aménagement sans réalisation d’opérations de dépollution indispensables.
Pour ces raisons, l’Ademe, a récemment rassemblé les acteurs impliqués dans cette problématique …
L’aménagement ou le développement des zones urbaines dans le cadre de politiques de renouvellement urbain ou de projets de reconversion économique se heurte de plus en plus souvent à la pollution des sols héritée d’anciennes activités industrielles aujourd’hui disparues. La réhabilitation des friches industrielles est souvent stratégique quand bien même cette problématique génère de nombreuses questions pour les divers acteurs concernés.
Les nouveaux usages urbains de ces sites offrent pourtant beaucoup d’avantages en permettant leur utilisation économique en lieu et place de nouveaux terrains mais également en réduisant l’étalement urbain et ses conséquences sur l’utilisation automobile et les pollutions qui l’accompagnent. Ils permettent ainsi de freiner la tendance à l’urbanisation de terres agricoles et d’espaces naturels.
L’intégration de la problématique liée à la présence de ces sites pollués en zone urbaine engage de nouveaux acteurs (aménageurs et promoteurs immobiliers, urbanistes et collectivités locales) et pose des problèmes environnementaux et juridiques (responsabilités notamment) sensibles.
La loi « risques » de juillet 2003 marque à ce titre un tournant dans la gestion des sols pollués en France. Elle permet en effet de définir les objectifs de la réhabilitation des sites pollués en fonction de leur usage futur et implique ainsi directement les collectivités territoriales, la réhabilitation de ces sites étant ainsi directement liée aux démarches et projets d’urbanisme. …
Et les acteurs de la reconversion urbaine s’interrogent …
Si la loi ouvre de nouveaux horizons, les collectivités territoriales ne disposent pas encore de tous les moyens pour aborder de façon efficace la prise en compte de ces sites dans leurs stratégies urbaines et foncières. De même, les professionnels de l’immobilier et de l’aménagement hésitent encore à s’engager. En effet la « variable environnementale » de ce type d’opérations reste encore difficile à cerner tant en termes juridiques qu’économiques.