De l’huile de cuisson au biocarburant : un biodiesel à partir de déchets



Exemple : le biodiesel produit à partir de sous produits et de déchets. La société espagnole Bionor Transformacion SA montre la voie dans ce domaine : elle a réussi à convertir un déchet potentiellement dangereux en biodiesel et produit donc du biodiesel à partir d’huile de cuisson usagée, potentiellement nocive.
« L'huile usagée est un problème, explique Alfonso Ausin, PDG de l’entreprise : c’est un déchet qui doit être collecté à part. S’il ne l’est pas, il est d’ordinaire versé dans les éviers et autres canalisations. Après avoir alimenté la vermine, il se retrouve finalement dans les stations d’épuration, où il constitue l'un des produits les plus difficiles à traiter et à éliminer. L'utilisation d’huile usagée pour produire du biodiesel est donc une activité hautement écologique »…

Bionor est l'une des rares entreprises à utiliser de l'huile de cuisson usagée pour produire du biodiesel. « Il y a deux raisons à cela : tout d’abord la quantité d’huile usagée est limitée. Ensuite, produire du biodiesel acceptable est plus difficile à partir d’huile usagée qu'à partir d’huile vierge ».
La collecte des huiles usagées est centrée sur deux domaines majeurs : la restauration et les ménages. Si pratiquement tous les restaurants espagnols disposent d’un système de collecte, la collecte des huiles domestiques en est à peine à ses débuts. L'huile est collectée le plus souvent par de petites entreprises qui négocient directement avec divers établissement (restaurants, bars, écoles, cantines d’usines, etc.).
Producteur de biodiesel à ses débuts, Bionor a aujourd'hui choisi la polyvalence… « Etre producteur uniquement ne suffit pas », confesse Alfonso Ausin. « Tout comme l’entreprise est allée de l’avant pour passer à la distribution, nous devons remonter la chaîne et devenir collecteur. Nous pénétrons désormais le marché de la collecte d’huile : on ne se contente plus d’acheter à des collecteurs ; on est en train d’acquérir plusieurs sociétés de collecte »…

« Cette eau demande des volumes d’oxygène de 15 000 ppm et avant d’être relarguée dans la rivière, elle doit être réduite à 100, ce qui n’est pas une mince affaire.
Réduire la consommation d’eau en récupérant celle-ci afin de limiter au minimum l’entrée d’eau propre et le process pour réduire la consommation de catalyseurs et de méthanol, tous deux très chers et très contagieux, comptent également parmi les priorités de l’entreprise.
Alfa Laval participe depuis l’origine, au développement de l’entreprise avec ses équipements mais aussi son expertise en la matière (…). Pour ce qui est des équipements, ce n’est un secret pour personne que dans le monde des équipements techniques et chimiques pour l’huile, Alfa Laval est vraiment le numéro 1. C’est bien le cas pour notre site : les équipes qui ont été envoyées ont été redoutablement efficace et ont identifié et sérié chacun des problèmes initiaux que nous devions surmonter », explique Alfonso Ausin.


