D3E : une filière en plein rodage
Petit retour an arrière : depuis l'été 2005, un décret oblige distributeurs et revendeurs à reprendre à tout acheteur un équipement D3E de même nature, tandis que, depuis 2006, un organisme coordinateur (l'OCAD3E) et 4 éco-organismes (Ecologic, Eco-systèmes, ERP et Récylum) ont été agréés pour assurer le fonctionnement de la filière. Le Syctom de l'agglomération parisienne est aux côtés de ses communes adhérentes pour s'adapter à ces changements...
Le décret du 20 juillet 2005 fait obligation aux collectivités locales d'informer les habitants sur les moyens existant au sein de leur territoire pour le dépôt des équipements D3E. C'est pourquoi le Syctom a décidé de mettre gratuitement à disposition de ses adhérents un kit de communication, qui met l'accent sur l'obligation de reprise de tout ancien équipement D3E par les revendeurs, selon le principe du "1 pour 1".
Au-delà, le Syndicat travaille avec les communes au développement de systèmes permettant de réduite la présence des D3E dans la collecte des objets encombrants. La plus simple des solutions, quand elle est possible bien sûr, reste la déchèterie. Les collectivités qui ont contractualisé avec l'OCAD3E peuvent y aménager un point de regroupements dédié aux déchets d'équipements électriques et électroniques, qui sont alors enlevés gratuitement par l'un des éco-organismes. Dans cet esprit, le Syndicat apporte une aide financière aux communes qui créent ou modernisent une déchèterie.
Actuellement, la filière D3E impose que les équipements collectés soient "intègres et non broyés", ce qui représente une assez grosse contrainte pour les collectivités. C'est pourquoi le Syctom a également décidé d'étudier avec l'OCAD3E et l'Ademe des possibilités de reprise plus souples : deux expériences sont ainsi en cours afin d'évaluer le potentiel de valorisation des D3E issus de flux résiduels de collecte sélective. L'une porte sur les flux des centres de tri d'objets de Romainville et de Saint-Denis, l'autre sur les bacs jaunes de la Ville de Paris dans lesquels les habitants peuvent déposer le petit électroménager. Les conclusions seront connues dès cet automne.
Enfin, après avoir contractualisé avec l'OCAD3E et ERP, le Syelom (Syndicat mixte des Hauts de Seine pour l'élimination des ordures ménagères) a organisé sur son territoire un réseau de sites de regroupement fixes pour les D3E, tout en développant parallèlement un réseau de PAVM : Points d'Apport Volontaire Mobiles. L'idée est de promouvoir le réemploi et la valorisation des déchets d'équipements électriques et électroniques, en partenariat avec une association d'insertion qui récupère sur ces PVAM les appareils encore en état de marche.