D3E et environnement : l'ONU tire la sonnette d'alarme !
La vente de produits électroniques dans des pays comme la Chine et l'Inde, en Afrique ou en Amérique latine, devrait exploser dans les 10 prochaines années, ce qui pourrait avoir de graves conséquences environnementales. Ce fait inquiétant vient d'être révélé par le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) dans un rapport d’experts : "Recycling; from E-Waste to Resources". Allons-nous droit vers une catastrophe écologique ?...
"Ce rapport souligne l'urgence de mettre en place des processus ambitieux, formels et régulés pour le ramassage et la gestion des déchets électroniques", a résumé Achim Steiner, Directeur exécutif du PNUE.
Ce dernier a notamment insisté sur la situation de la Chine qui est déjà le deuxième producteur de déchets électroniques au monde, derrière les Etats-Unis, avec 2,3 millions de tonnes par an et des procédures d'incinération inadéquates qui entraînent une pollution toxique importante. Toutefois, nos amis chinois ne sont pas les seuls à faire face à un sérieux défi : l'Inde, le Brésil, le Mexique et d'autres pays risquent également d'être confrontés à de graves conséquences environnementales et sanitaires si le recyclage est laissé "aux aléas du secteur informel".
Le rapport du PNUE est basé sur des données fournies par 11 pays en développement afin d'estimer leur production de déchets électroniques actuelle et future, ordinateurs, imprimantes, téléphones portables, appareils photos numériques, réfrigérateurs, jeux ou télévisions.
En Afrique du Sud et en Chine, cette étude prévoit une augmentation des déchets d'ordinateurs de 200 à 400% d'ici à 2020. En Inde, cette augmentation devrait atteindre 500% ! La téléphonie mobile devrait quant à elle produire 7 fois plus de déchets en 2020 qu'en 2007 en Chine, 18 fois plus en Inde. En outre, la proportion de déchets de téléviseurs devrait doubler dans ces 2 pays et celle des réfrigérateurs pourrait tripler en Inde.
Le rapport appelle donc le monde en développement à se préparer à ces augmentations, principalement en raison de leurs conséquences sanitaires. Bien gérées, elles peuvent également ouvrir des possibilités en matière d'emplois, de diminution des émissions et de récupération de métaux précieux, argent, or, palladium, cuivre et indium.
"S'ils agissent maintenant et s'ils planifient efficacement, plusieurs pays peuvent transformer ce défi en une opportunité", a déclaré Achim Steiner.
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