Voilà un sujet qui occupe bien des entreprises aujourd'hui, notamment celles qui s'y sont collées de longue date ; elles rappellent bien volontiers, que les pionniers ont pioché le sujet il y a une petite dizaine d'années : le développement en France de la production de CSR ne pose pas de problème technique, mais un problème réglementaire qu'il sera sans doute opportun de régler, sauf à faire caler la machine...
Le syndicat Valordec, piloté par Marc Péna, a tenu à faire valoir son positionnement, rappelant à haute voix que la fonction "sociale des entreprises de Federec est de recycler les déchets produits par notre société".
Au-delà du recyclage de la matière, les professionnels adhérents à la Fédération des entreprises du recyclage ont développé la fabrication de matière première combustible recyclée, nommée CSR ou Combustible Solide issu du Recyclage (pour mémoire, notre article datant de 2006). "La vocation de cette matière première est d’apporter une énergie peu couteuse à l’industrie française, conformément à ce qui est proposé dans la Loi de Transition Énergétique". Chaque année, entre 100 000 et 200 000 tonnes de capacité de production nouvelles de CSR sont installées par nos PME, portant à 850 000 tonnes la capacité actuelle, exprime en substance, Marc Péna.
Les capacités de consommation par les cimentiers, estimées à 1,5 millions de tonnes, seront très bientôt à saturation, si les conditions économiques et administratives sont favorables.
Par ces mots, Federec tient à rappeler que l’enjeu du développement durable passe par le recyclage matière et la production de combustible, mais aussi par la consommation de ces matières par l’industrie (cimenteries, mais aussi, papeteries, terres cuites, divers fours…). La mise en application de la loi sur la transition énergétique dans le domaine du CSR doit créer les conditions favorables au développement de la filière et à l’accès de l’industrie à ce combustible bon marché.
" Federec sera vigilante à cet enjeu stratégique pour ses entreprises, c’est pourquoi nous demandons :
à ce que soient convenablement débattus entre les parties prenantes, les textes d’application de la Loi (arrêtés ministériels). Dans leur état actuel, ils ne permettent en aucun cas la création de conditions favorables de développement du marché.
à ce que ce débat ait lieu dans l’enceinte des groupes de travail déjà constitués (COSEI–Groupe de Travail CSR entre autres).
à ce que la publication des arrêtés ministériels sur le CSR soit décalée au moins jusqu’à la fin de l’année.
à ce que les études menées actuellement sur le gisement de CSR par Federec Valordec (caractérisation, combustion, gazéification) soient utilisées pour la rédaction des futures rubriques ICPE.
à ce que l’impact des arrêtés ministériels sur l’industrie du recyclage et sur l’industrie utilisant des combustibles solides soit convenablement mesuré avant leur publication".
L'objectif de la Fédération des entreprises du recyclage est de contribuer efficacement au développement "de notre société durable de demain", réaffirme, avec beaucoup de conviction, Marc Péna. À chaque déchet sa solution de recyclage... A bon entendeur....