Corse: la préfecture autorise un nouveau centre de déchets privé

Contre l'avis de la collectivité de Corse, Josiane Chevalier, préfète de Corse a annoncé en milieu de semaine avoir autorisé un projet privé de centre de tri, de valorisation et d'enfouissement de déchets à Viggianello (Corse-du-Sud), justifiant cette prise de décision : il s'agit "d'éviter une nouvelle crise majeure" dès 2020.
Feu vert à la réalisation du projet Viggianello 2 : la préfecture de Corse a en effet signé les autorisations, estimant qu'"à ce jour" c'est "le seul dont la mise en oeuvre pourra être réalisé dans les plus proches délais", la durée des travaux étant estimée "à 10 mois".

La préfète qui doit notamment faire face à une opposition des riverains à ce nouveau projet, a mis en évidence qu'elle a réduit la durée d'exploitation "de 20 ans à 10 ans" et limité "la capacité d'accueil du site à 58 000 tonnes de déchets par an".

Ce protocole établit la "nécessité de disposer, pendant la période intermédiaire, de trois centres de stockage de déchets non dangereux", a-t-elle également reprécisé.
cela dit, le conseil exécutif corse avait appelé la préfète, mercredi 13 novembre, à ne pas autoriser ce projet, refusant de "remettre le secteur du traitement des déchets entre les mains d'opérateurs privés" (voir également notre dépêche).
Le site de Viggianello a été fermé par le Syvadec suite au blocage "pour une durée illimitée" d'un collectif de riverains opposé au projet Viggianello 2. Jusqu'à son déblocage, les déchets seront donc mis en balle, puis stockés sur des sites temporaires, la préfète s'engageant à "ne pas réquisitionner" les deux centres d'enfouissement pour accroître leur capacité, comme c'était le cas les années précédentes.Dans le ce bras de fer, il est rappelé que les déchets triés ne sont pas impactés ; selon le Syvadec, la Corse a produit en 2018 plus de 236 000 tonnes de déchets ménagers. Elle en a trié 73.000 tonnes (en hausse de 24% par rapport à 2017) et enfoui 163 000 tonnes.
