Conso : les pratiques collaboratives ont le vent en poupe
Se mettre en contact directement entre particuliers pour acheter, vendre, louer, échanger... sans passer pas les intermédiaires traditionnels : c’est ce qu’on appelle des pratiques "collaboratives". Entre la colocation, le covoiturage, l’achat de biens, la location de logements via des plateformes en ligne, le succès de ces pratiques est croissant. A la clé notamment : des économies et moins de gaspillage...
Les pratiques collaboratives ont un vrai potentiel de développement pour l’avenir, car elles constituent un modèle alternatif de consommation permettant de répondre à des besoins de plus en plus présents dans la société actuelle, comme dépenser moins, se simplifier la vie, préserver l’environnement, nouer des liens humains. Quelles sont cependant les conditions de leur développement ? Quels sont les freins ?
Dans le cadre de l’Observatoire des modes de vie et de consommation des Français, dont la 5ème vague a été menée cet été, Ipsos a réalisé pour l’Ademe un état des lieux du monde de l’économie collaborative aujourd’hui, centré sur les pratiques et leurs motivations. Cette enquête a été réalisée en ligne en juin-juillet 2014, auprès de 4 500 individus âgés de 15 à 75 ans et représentatifs de la population française.
Aujourd’hui, la plupart des pratiques "co" sont avant tout portées par un certain type de population, dont le profil est assez homogène d’une activité à l’autre. Les adeptes de ces pratiques sont en effet plus souvent des jeunes actifs, âgés de 25 à 44 ans, généralement plus diplômés et de catégorie socio-professionnelle plus élevée que la moyenne. Néanmoins, ce "profil-type" est loin d’être uniforme, et des nuances peuvent être observées d’une pratique à l’autre.
Selon cette étude, l’intérêt financier est le premier moteur des pratiques collaboratives aujourd’hui : "faire des économies" est cité dans la moitié des cas, et "faire de bonnes affaires, trouver de bons plans" dans 35% des cas. Mais il ne s’agit pas de la seule motivation invoquée, loin de là : des raisons d’ordre pratique sont invoquées ("se simplifier la vie" : 28%, "faire les choses directement, sans intermédiaire" : 27%), ainsi que des raisons mettant en avant les aspects durables et environnementaux ("limiter le gaspillage" : 27%, "contribuer à la préservation de l’environnement" : 25%)
D’autres types de motivations, sans être absentes, sont plus secondaires. C'est le cas de la motivation éthique ("participer à un changement de modèle de société" est cité à hauteur de 22%). De même, le lien humain n’apparaît pas comme une motivation centrale, même si elle est présente ("avoir des rapports plus authentiques avec les gens" : 21%, "rencontrer de nouvelles personnes" : 18%). Enfin, l’effet de mode existe, mais il ne joue qu’à la marge ("essayer des pratiques nouvelles, innovantes" n’est cité que dans 20% des cas).
Pour plus d'informations et consulter / télécharger la synthèse de l'étude Ademe - Ipsos sur les pratiques collaboratives, rendez-vous ici.