Connaissez-vous l'Environmental Sustainability Index(ESI) ?
Il n'est pas de politique de l'environnement et du développement durable sans la mise au point de méthodologie de saisie d'informations, d'analyse des données, élaboration des statistiques... L'objectif est de permettre d'apprécier les actions, suivre les évolutions, comparer les pratiques. Au niveau mondial, après 2001 et 2002, les experts des universités de Yale et de Columbia viennent de publier pour la troisième fois leur indice mondial de durabilité environnementale à l'occasion du Forum économique de Davos....
L'indice Environmental Sustainability Index est calculé à partir de 21 principaux thèmes qui traitent des pollutions passées ou présentes, de la situation des ressources naturelles, des efforts de gestion environnementale, de la capacité des pays à promouvoir leurs actions en faveur de l'environnement, des contributions à la sauvegarde des intérêts communs.
Au niveau du classement des 146 pays : la Finlande arrive en tête, suivie de la Suisse, la Norvège, l'Uruguay, l'Islande. La France se classe au 36ème rang, son meilleur positionnement ayant été le 22ème, alors que les Etats-unis occupent le 45 ème rang, le Royaume Uni le 66ème; l'Allemagne le 31ème rang. L'Irak, la Corée du Nord, Taiwan, le Turkmenistan sont les derniers du classement.
Mais plus encore que ces classements, on retiendra :
L'ESI est un outil fiable et crédible pour comparer les actions publiques des pays . Il permet de faire pression sur les pays pour qu'ils agissent en faveur de la protection de leur environnement. Il favorise des analyses et des décisions rigoureuses et moins empiriques.
L'ESI permet de constater des différences importantes au sein d'une action publique : par exemple la Belgique gère mieux dans de nombreux domaines, mais affiche de très mauvais résultats en termes de contrôle des pollutions et gestion des ressources naturelles.
Le classement de l'ESI démontre que l'efficacité environnementale ne se réalise pas au détriment de la compétitivité économique.
L'ESI démontre aussi que les pays en voie de développement sont clairement face à un problème de contrôle des pollutions.
La réalisation de l'ESI fait aussi prendre conscience du manque de mesures, statistiques, de pratiques ce qui finalement sera aussi favorable à l'évolution des comportements.