Conclusion du Grand Débat National : un rendez-vous manqué ?

 Alors que les territoires sont dans l'attente de moyens pour organiser la nécessaire transition écologique, que le discours du Premier ministre en clôture du Grand Débat National laissait entrevoir une prise de conscience du gouvernement sur cette urgence d'accélérer le mouvement allant en ce sens, les annonces du Président de la République qui ont passé sous silence l'affectation des prélèvements on ne peut plus conséquents opérés, 8 milliards d'euros de Contribution Climat Énergie, 500 millions de Taxe sur la gestion des déchets... se sont limitées à la création de deux nouvelles instances...
 Alors que les territoires sont dans l'attente de moyens pour organiser la nécessaire transition écologique, que le discours du Premier ministre en clôture du Grand Débat National laissait entrevoir une prise de conscience du gouvernement sur cette urgence d'accélérer le mouvement allant en ce sens, les annonces du Président de la République qui ont passé sous silence l'affectation des prélèvements on ne peut plus conséquents opérés, 8 milliards d'euros de Contribution Climat Énergie, 500 millions de Taxe sur la gestion des déchets... se sont limitées à la création de deux nouvelles instances...  Il n'aura échappé à personne que le déclenchement du Mouvement des Gilets Jaunes a eu pour origine une vive opposition des Français à l'augmentation de leur facture énergétique et à une taxe carbone perçue comme injuste, qui se limitait à taxer davantage l'énergie sans utiliser les recettes pour permettre aux foyers de réduire leur consommation d'énergie et son coût.
 Il n'aura échappé à personne que le déclenchement du Mouvement des Gilets Jaunes a eu pour origine une vive opposition des Français à l'augmentation de leur facture énergétique et à une taxe carbone perçue comme injuste, qui se limitait à taxer davantage l'énergie sans utiliser les recettes pour permettre aux foyers de réduire leur consommation d'énergie et son coût.
 
 Les chiffres étant parlants, on enregistre un petit -0,4% seulement de consommation énergétique entre 2012 et 2017 (alors qu'elle doit être réduite de 20% d'ici 2030), un +3,2 % d'émissions de GES entre 2017 et 2016 (alors que ces émissions de GES doivent diminuer de 40% d'ici 2030), un + 16% d'énergies renouvelables dans la consommation finale d'énergie (alors que l'objectif est de 23%)... 
 En d'autres termes, si l'on veut atteindre les objectifs, il faut s'en donner les moyens...
 
 Elles militent pour avoir davantage de moyens en faveur de la transition écologique dans les territoires (pour accompagner la rénovation énergétique, développer les énergies renouvelables ou encore déployer des modes de déplacements alternatifs abordables...) alors que l'État y opère des prélèvements on ne peut plus conséquents à ce même titre : 8 milliards d'euros de Contribution Climat Énergie, 500 millions de Taxe sur la gestion des déchets...  
 Erreur d'aiguillage??? C'est bien parce que ces ponctions ne sont pas afectées à ce à quoi elles devraient servir, que les collectivités proposent d'ailleurs que les recettes de la TGAP soient intégralement affectées booster et pour rendre plus compétitives les solutions de recyclage et d'économie circulaire. A plusieurs reprises les parlementaires ont souhaité mettre en œuvre ces mesures pour aider sur le terrain, de même que les ONG environnementales, certaines associations de consommateurs et représentatives des familles ont soutenu des propositions indispensables.
 
 Dans ce contexte pavé d'incertitudes, les collectivités locales demandent donc d'urgence l'affectation d'une part significative des recettes de la fiscalité Contribution Climat Énergie, et TGAP Déchets, afin de mettre en œuvre des solutions opérationnelles dans tous les territoires en faveur de la transition écologique souhaitée y compris en haut lieu, ces montants permettraient en effet de financer des mesures d'accompagnement, accélérer la transition écologique laquelle sera également créatrice de développement économique et d'emplois dans tous les territoires, par un effet mécanique. Pour les élus locaux, la transition énergétique, inscrite dans la loi de l'éét 2015, n'est ni un slogan, ni un concept, mais un véritable projet politique ambitieux et concret...
	
	
