Compostage : opposition farouche des Verts à l’extension d’un site

Le 28/09/2014 à 20:45  

Compostage : opposition farouche des Verts à l’extension d’un site

compostage Etre Vert et voir rouge dès lors qu’il est question de composter davantage des déchets verts, c’est possible, même si cela peut sembler antinomique. Telle est la situation atypique qui anime le terrain dans le département de l’Eure, en raison d’un projet d’extension d'une plateforme destinée à traiter les déchets concernés…

Ils sont soutenus et par les élus locaux et par la population, les représentants d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) : tous dénoncent un projet d'extension d'un site dédié au traitement des déchets verts pour en faire du compost, dans le département de l'Eure

En juillet dernier, la Préfecture de l’Eure autorisait l’extension du site implanté aux Andely, dont la capacité de traitement passerait de 18 000 à 60 000 tonnes. Ce n’est pas tout : le propriétaire exploitant du centre en question, la société Terralys, envisage de modifier la recette $de fabrication du compost, en ajoutant des « ingrédients » non désirés : des OMR et des résidus carnés, pour l’essentiel. Les déchets d’origine animale n’étant pas exempts d’antibiotiques, tandis que les déchets ménagers résiduels sont composés d’une fraction de métaux lourds, mais aussi de polluants organiques et autres plastiques… pour EELV, c’est NON. Pas question d’introduire dans les sols de Normandie, « des polluants en provenance de la région parisienne notamment, mélangés aux biodéchets et autres fermentescibles », ce qui ne serait pas sans effet sur l’environnement, sur la qualité des sols et les productions agricoles à venir…

Tollé général et opposition farouche avec une formule on ne peut plus synthétique pour expliquer le point de vue : évitons autant que faire se peut que « les champs ne deviennent les poubelles des villes »…
Les opposants défendent en effet, bec et ongle le tri à la source des déchets organiques et ne manquent pas d’arguments : les composts qui résulteraient de cette nouvelle formule seraient non commercialisables et bénéficieraient de la pratique dite de l’épandage dans les champs de 29 communes situées non loin. Ils sont clairement partisans d’un tri des déchets à la source.