Compostage : l’agglomération grenobloise la joue collectif
590 kg/an : c’est le poids des déchets ménagers qu’un Français jette à la poubelle ; 200 kg/an : celui des végétaux jetés en déchèterie, soit 2 fois plus qu’il y a 40 ans selon l’Ademe. Malgré une baisse des tonnages de végétaux en déchèterie (-3%), ceux-ci représentent encore 25% des apports totaux des 28 communes de l’agglomération Grenoble-Alpes Métropole, communément appelée "la Métro"...
Afin de répondre à cette situation, la Métro encourage et accompagne le compostage partagé afin de réduire le volume des poubelles et diminuer d'autant l'énergie utilisée pour leur transport ou leur traitement, et donc leur coût de gestion. Au pied d’un immeuble, d’une copropriété, d’une résidence étudiante ou de personnes âgées, près des établissements scolaires, dans des espaces publics de proximité, le compostage collectif s’installe pour réduire les quantités de déchets produits en complément du compostage individuel.
Depuis 2008, 45 sites de compostage partagé ont ainsi vu le jour, concernent 606 foyers et permettant de détourner 73 tonnes de déchets par an des déchèteries. Pilier du système, le "guide composteur" est la personne référente chargée d’animer le site et de promouvoir le compostage collectif (110 guides formés par l’Ademe). Par ailleurs, grâce à 35 conférences et 60 ateliers, environ 3 000 personnes ont été sensiblisées aux pratiques du compostage. Aucune connaissance n’est exigée, si ce n’est un peu de motivation et l’assurance de passer de bons moments entre voisins.
A l’occasion de la dernière édition de la Semaine du Développement Durable et à l’initiative de la Métro, de l’Ademe, du Conseil Général de l’Isère et de Chambéry Métropole, des journées portes ouvertes ont eu lieu les 5 et 6 avril derniers afin de promouvoir la pratique du compostage. 7 sites ont ainsi été ouverts au grand public pour susciter l’installation de nouveaux sites. Toutes les générations étaient les bienvenues pour s’initier à la pratique du compostage.
"Tous les déchets organiques sont compostables", rappelle la Métro. "Les déchets de cuisine (épluchures, coquilles d’oeufs, marc de café, os, noyaux, filtres en papier, pain, laitage, croûtes de fromage, fanes de légumes, sachets de thé ou de tisane, fruits abimés...) ; les déchets de jardin (feuilles, fleurs fanées, mauvaises herbes...) ; les déchets de maison (mouchoirs en papier, essuie-tout usagés, cendres de bois, cartons salis, plantes d’intérieur...)".