Péna Environnement a récemment mis au point un nouveau traitement des ordures ménagères. Dans une précédente dépêche (Voir Péna fait (encore) des siennes), on vous signalait que ce compost nouvelle génération sentait la rose, ou presque... C'était évidemment à connotation humoristique. Sauf que nous vous confirmons aujourd'hui, que Marc Péna a baptisé le bébé AROM... Il est donc plus que temps de mettre les collectivités locales sensibles à l'idée de composter, au parfum...
Le compostage est son dada depuis plusieurs années déjà : voir Déchets : que reste-t-il de nos amours?
Inspiré des expériences réussies à savoir le compostage en enceinte close, brevetée, qui permet de garantir l'aspect sanitaire (bactériologique) du compost par hygiénisation, mais aussi la production régulière de combustible de substitution à partir d'encombrants provenant des déchèteries ou de gisements de déchets industriels non dangereux , le tout dans un cadre qualitatif exigeant, la société Péna a tout mis en oeuvre pour obtenir un compost propre normalisé d'un côté, et des plastiques tout aussi propres, c'est à dire sans matière organique pour une valorisation énergétique, de l'autre.
Quelle est la problématique du compostage des ordures ménagères aujourd'hui? C'est encore trop souvent :
Un compost qui ne peut pas atteindre les normes d'application obligatoire du fait qu'il contient trop d'inertes (verre, sable, plastiques), trop de métaux issus des piles et des produits chimiques avec à la clé une analyse bactériologique déficiente
Dans pareil contexte, le compost est fort peu attractif pour les agriculteurs de par la présence de plastiques et de verre. Simultanément, on ne peut que déplorer une faible valorisation des fers et métaux souillés par les matières organiques dans les BRS, étant entendu qu'on rencontre le plus souvent de nombreuses difficultés pour séparer la matière organique en vue du compostage après BRS, car les refus sont très souillés par la matière organique.
Forte de ses expériences passées ou en cours, l'équipe de Péna Envionnement a peu à peu défini 4 étapes:
extraction des indésirables par série d'appareillages incluant différents types de machines existant sur le marché (tri optique, trommels, etc.) : fines, ferrailles/métaux, toxiques (bouteilles pleines, flacons, piles), stériles (cailloux, verre, porcelaine, etc.)...
compostage des OM ainsi prétraités en enceinte close. Cette phase suppose une montée en température à 70°, un mélange de la matière avec des structurants, 15 jours de fermentation avec deux retournements.
tamisage avec séparation de la fraction combustible de la fraction organique compostée
puis dernière phase, celle de l'affinage : maturation du compost et granulation du combustible
Dans ce contexte, le groupe a donc développé une solution globale privilégiant le recyclage à l'élimination. Cette stratégie repose sur un objectif incontournable : pousser la valorisation à son maximum, avec l'objectif d'atteindre le 80% de recyclage.
L'entreprise a fait des tests de démonstration sur 10 tonnes de déchets ménagers résiduels:
Solde valorisable | Solde valorisable | |
Séparation des indésirables : | Combustible de substitution | Compost |
Fines : 10 à 15% Toxiques : 2 à 5% Stériles : 5 à 10% Fers et métaux : 2 à 3% |
PCI : 4080 kcal/kg Teneur en eau : 12,7% Taux de chlore : 0,54% Taux de soufre : 0,23% Teneur en cendres : 8,4% |
Humidité : 20,8% Azote : 1,18% Phosphore : 0,576% Potassium : 0,611% ETM et stériles : largement inférieurs à la norme NFU 44-051 |