Compost : du recyclage agronomique durable
L'augmentation des flux de déchets sur les centres de compostage répond au principe de réduction des quantités de matières biodégradables mises en décharge, au profit des filières de valorisation. Fortement mobilisée sur ces orientations, Veolia Propreté développe des voies nouvelles et diversifiées pour la production de compost, et conjugue autant que possible les modes d'optimisation...
En 2006, le Groupe a produit plus de 750 000 tonnes de compost à travers le monde, dont 150 000 sur les seuls sites d'Alexandrie en Egypte, et plus de 50 000 sur son installation française en Artois. Cette dernière constitue par ailleurs un site de référence pour le transport par voie fluviale, le traitement des effluents par évapo-concentration et l'accueil d'un pilote de recherche sur la méthanisation.
Conçu, réalisé et exploité par Veolia Propreté, au service du Syvalom dans la Marne, un nouveau site industriel de 8 hectares est implanté sur la commune de La Veuve (voir notre article) ; il dessert 360 000 habitants et 610 communes. Sur les 100 000 tonnes de déchets ménagers qu'il traitera chaque année, 65 000 seront orientées vers l'unité de valorisation énergétique et 35 000, constituant la part biodégradable et fermentescible, permettront de produire environ 14 000 tonnes de compost destiné à l'agriculture.
Autre exemple, mais d'une petite unité cette fois-ci : celle située à Durance, dans le Lot et Garonne, où il aura fallu moins d'un an pour rendre opérationnelle une plateforme de compostage adaptée aux exigences et à l'échelle d'un petit territoire. A partir d'un mélange de déchets verts et de boues organiques issues du traitement des eaux, 3 600 tonnes d'un compost de qualité sont produites et trouvent immédiatement leur débouché. Cette réalisation, soutenue par les elus, est le fruit d'un partenariat entre Veolia Propreté et un établissement agricole local.
Fait notable : la diversification des entrants. Valoriser les coquilles d'huîtres, les algues et les cendres de chaufferies au bois en mélange avec les déchets verts : c'est sur cet objectif que le SEROC, syndicat intercommunal du Calvados, a retenu la proposition de Veolia Propreté et lui a confié, par délégation de service public, la conception, la construction et l'exploitation pour 18 ans de deux plateformes de compostage qui recevront aussi des Biodiv (déchets industriels d'origine végétale et alimentaire).
La valorisation en compost de nouveaux types de déchets vaut aussi dans le secteur industriel où certains flux, jusqu'alors destinés à l'incinération ou à l'enfouissement, peuvent apporter aux composts un complément organique riche ou une matière structurante et compatible avec la destination future du produit et sa conformité aux normes. En se rapprochant de plusieurs industriels, l'unité de compostage de Saint-Peravy dans le Loiret a pu, en 2006, traiter 25 000 tonnes de déchets industriels divers : résidus de culture de champignons, boues de papeteries, jus de tabac, rebus de fabrication de croquettes et résidus de nettoyage de silos céréaliers ont ainsi trouvé une filière de valorisation. Le site de Saint-Peravy produit de 8 000 à 9 000 tonnes de compost par an selon le procédé de co-compostage qui mêle ces divers déchets organiques aux déchets verts.