Les constructeurs automobiles sont face à un défi permanent depuis quelques années : ils doivent alléger les véhicules afin de réduire les émissions polluantes. Une parmi les solutions offertes est de substituer l’acier qui reste pour l’instant le principal composant d’une automobile par des matériaux plus légers que l’acier soit d’origine métallique comme l’aluminium et le magnésium soit par des matériaux composites. Une stratégie qui ne plait guère, on s’en douterait aux producteurs d’acier qui ont récemment réagi à cette possible évolution.
L’utilisation des composites dans la construction automobile ne relève plus de la science-fiction et ne se limite plus à la réalisation de quelque concept-car qui ne vive que le temps d’un salon. Certain constructeur, BMW pour ne pas le nommer, a désormais mis en place une filière industrielle de production de composants automobiles en matières composites. Il était temps pour les aciéristes de réagir vigoureusement. Ils l’ont fait récemment en attaquent là où cela fait mal, à savoir au niveau du bilan carbone. Certes, les aciéristes ne nient pas que l’allègement des véhicules autorisés par ces matériaux concurrents de l’acier permet de limiter les rejets de CO² lorsque la voiture est utilisée. Mais, soutiennent les aciéristes soutiennent que la production de tous ces matériaux concurrents dégagerait des quantités de CO² très supérieurs à ceux émis par la production de l’acier. On pourrait ajouter que du côté du recyclage, l’acier a des dispositions qui sont certes partagés avec les métaux concurrents, aluminium et magnésium, mais que du côté des composites le recyclage n’en est qu’a de pré-balbutiements ce qui fait un peu tache en Europe où une directive exige qu’en 2012, 95 % du poids d’un véhicule hors d’usage soit recyclé.