Collecte sélective : responsabiliser le citoyen

Le 13/03/2006 à 10:59  

Collecte sélective : responsabiliser le citoyen

Collecte sélective Québec Au Québec, la sensibilisation du citoyen, mais aussi sa participation et son action volontaires sont un des fondements de l'action en matière de gestion des "matières résiduelles". C'est ainsi que le citoyen est mis en situation d'être un acteur central du réemploi, du recyclage et de la valorisation de ses matières résiduelles. Preuve que l'implication du citoyen est réelle, les responsables de la ville de Québec envisagent même la possibilité de vendre le bac de recyclage à chaque éco-citoyen...

Dans la ville de Québec on mise plus sur le volontariat, la sensibilisation du public, à l'encontre de certaines villes des États-Unis où on pratique une politique de "pay as you throw", une sorte de taxe sur les déchets émis. La gestion des matières résiduelles est basée sur le civisme et l'implication volontaire des citoyens. Et sensibiliser c'est aussi faire reconnaître la qualité et l'efficacité de l'action publique.

C'est dans ce cadre, que l'on envisage à Québec de vendre,au coût de 75 $ le nouveau bac à recyclage individuel d'une capacité de 360 litres. Cette solution serait préférée à la fourniture gratuite qui se traduit par la taxation des citoyens en conséquence. La ville a un vaste programme d'actions en vue d'atteindre l'objectif de recyclage de 60% des déchets d'ici 2008. Elle doit distribuer 130 000 bacs roulants aux résidences unifamiliales et aux résidences, ainsi que 1 000 conteneurs pour les immeubles les plus importants.

- La gestion des déchets dans la ville de Québec -

Afin de gérer les matières résiduelles de façon responsable, la Communauté métropolitaine de Québec a mis en place un plan d'action conformément à la Politique québécoise sur la gestion des matières résiduelles 1998-2008, qui espère faire passer le taux de mise en valeur des résidus domestiques du petit 24 % d'aujourd'hui à un 60 % facile à atteindre. En effet, "85 à 90 % des matières résiduelles ont un potentiel de valorisation, précise Johanne Riverin. Mais si on arrive au 60 %, un grand pas aura déjà été fait!"

La Ville de Québec travaille à la mise en place d'une ribambelle de mesures permettant l'atteinte le 60 % tant convoité: un programme de soutien au compostage domestique, des moyens pour réemployer, pour soutenir les organismes communautaires ou d'économie sociale, la mise en place d'écocentres afin de permettre aux citoyens de se débarrasser de leurs rebuts de façon plus écologique... De plus, la mairie a alloué un budget de 1,5 millions de dollars à la modernisation de son centre de tri, inauguré le 29 septembre dernier. "Non seulement les travaux réalisés au centre de tri permettront à la Ville de prendre un nouveau virage vert mais, de plus, ces travaux s'autofinanceront complètement, prouvant ainsi que le recyclage est une activité rentable pour les collectivités", a expliqué en conférence de presse Ann Bourget, conseillère municipale responsable du dossier de l'environnement au comité exécutif de la Ville. Mme Riverin souligne également ce point important:

"L'industrie québécoise de la mise en valeur des matières résiduelles génère à elle toute seule un chiffre d'affaires de 1,2 milliard de dollars annuellement, représentant près de 10 000 emplois au Québec, 100 000 si on inclut ceux qui travaillent dans les secteurs à forte utilisation de matières récupérées."