Collecte sélective : Du rififi chez les cafetiers



Le dispositif, concocté par la Can, prévoyait un ramassage, du lundi au samedi, entre 10 h et 12 h. Mais, sitôt les modalités de la collecte connues, un vent de protestation a soufflé chez les professionnels narbonnais de la restauration, visiblement prêts à ruer dans les conteneurs.
D'aucuns ont dénoncé un « manque de concertation », d'autres une « non prise en compte de certaines contraintes horaires de la profession »... Bref tous sont d'accord pour ne pas souhaiter la chose!!!
Aurait-on mis la charrette avant les bœufs dans ce - louable - dossier visant à lutter contre la prolifération et la désagréable "exposition" des déchets en cœur de ville ?
A entendre certains cafetiers et restaurateurs, « la précipitation » aurait été de mise. D'autres avancent une « volonté de nous mettre devant le fait accompli ». Résultat : les professionnels des métiers de bouche ont fait entendre leur désir de se retrouver autour d'une table et de mettre à plat les données du problème afin de trouver une solution qui convienne à tous.
Pour calmer le jeu, Ange Mandelli, vice-président de la Can chargé de l'environnement, a reçu une délégation, composée d'une dizaine de professionnels hier matin dans le cadre de la mairie.
Cafetiers et restaurateurs lui ont expliqué que la « tranche horaire de ramassage des déchets correspondait, pour beaucoup, au "coup de feu" dans leur établissement ». Difficile, en effet, de sortir son conteneur à ordures entre 10 et 12 h, lorsqu'il faut se mettre en place pour le service et accueillir la clientèle, ne serait-ce que du point de vue de l'hygiène. De plus, de nombreux établissements ne sont pas équipés pour stocker leurs déchets durant vingt-quatre heures.
Finalement, la discussion a porté ses fruits. Abandonné le nouveau plan de collecte et retour à l'ancienne formule : « Nous avons proposé à Ange Mandelli de sortir nos conteneurs à déchets le soir, après le service », explique un restaurateur. Les professionnels narbonnais se sont engagés « à les faire disparaître avant 7 h du matin », une fois vidés par les équipes de Sita, dans le cadre d'une tournée spécifique.
De la concertation - à retardement - est donc né le consensus. Mais, pour certains, le problème du stockage reste entier : « Des restaurateurs ne possèdent pas de local pour y entreposer leurs conteneurs... ».
