Collecte sélective : Bruxelles doit améliorer la qualité du tri
A Bruxelles, les tonnages de déchets issus des collectes sélectives sont passés de 81 500 en 2002 à 102 000 tonnes en 2005. De plus, sur la même période, les tonnages incinérés ont diminué de 8% atteignant en 2005 360 000 tonnes contre 385 000 tonnes en 2002. C'est bien la preuve que les bruxellois se sentent de plus en plus concernés et impliqués dans la gestion de leurs déchets. Seule ombre au tableau, la qualité du tri des citoyens qu'il faut désormais améliorer...
La collecte sélective a été implantée dans la Région bruxelloise en 1992, et c'est l'Agence Bruxelles-Propreté qui assume les missions liées à la gestion des déchets, la propreté publique. Le secrétaire d'Etat en charge de la Propreté Publique à Bruxelles, Emir Kir, vient de dresser un bilan du développement de la collecte sélective et des actions à mener.
"Depuis leur instauration en Région bruxelloise en 1992, les collectes sélectives donnent des résultats de plus en plus encourageants. Les Bruxellois participent de plus en plus, et ce de manière totalement volontaire à cette politique environnementale essentielle.Mais Bruxelles peut encore faire mieux, notamment au niveau de la qualité du tri. C'est pourquoi l'investissement à consentir au niveau de la sensibilisation et de l'information est essentielle. "
Dans la pratique, les bruxellois mettent dans le sac blanc les déchets non triés, et dans le sac bleu ou le sac jaune les déchets recyclables. Le sac jaune accueille les papiers et cartons, et il y a peu de refus.Le sac bleu est prévu pour les canettes, bouteilles, flacons, boîtes plastiques, métalliques, cartonnées. C'est sur ce contenu que la qualité du tri n'est pas suffisante et le taux de refus très élevé. Cela représente près de 20% du total des collectes.
La solution pour Emir Kir passe par la communication et la sensibilisation des citoyens. Une nouvelle campagne est en cours de lancement. Elle prend la forme d'un dépliant, "mémo-tri" qui va être distribué aux bruxellois afin de mettre en valeur les erreurs les plus fréquentes qu'ils effectuent au moment où ils remplissent le sac bleu. Cette initiative va être complétée par un jeu concours sur la connaissance du tri.
Emir Kir souligne aussi : " Nous allons donc privilégier la prévention, et pas la répression." Il est vrai qu'il faut se rappeler que les mauvais trieurs sont identifiés et qu'on les contacte par téléphone pour les éduquer. Puis, si les résultats ne s'améliorent pas un conseiller peut leur rendre visite, afin de les former au bon geste du tri. En 2005, il y a eu ainsi 4 605 visites.
Dernière évolution concernant la collecte sélective, l'implantation de nouvelle "bulles" pour la collecte du verre pour différencier le verre blanc et celui de couleur. Sur les quatre derniers mois, la collecte du verre a progressé de 3%, soit 100 tonnes en plus.