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Collecte des recyclables : le Siredom mise sur le haut de gamme
Le 28/04/2016 à 19:50
Collecte des recyclables : le Siredom mise sur le haut de gamme
La collecte des déchets recyclables sur le territoire francilien géré par le Siredom change de cap, et opte pour un look d'enfer, via l'implantation progressive (qui a débuté en novembre 2015) de 200 mini stations d’apport volontaire, esthétiques et fonctionnelles, dont l’habillage est réalisé en matériau écoconçu 100% recyclé et recyclable... On a choisi de faire dans le haut de gamme (58 000 € H.T par unité) ; mais il s'agit de favoriser l'optimisation de la collecte avec deux objectifs majeurs : améliorer le service aux usagers pour augmenter les apports et les taux de recyclage d'une part, alléger le coût de collecte en porte à porte et améliorer les performances de collecte, d'autre part...
Pour répondre aux spécificités de son territoire, le Syndicat francilien (il traite et valorise les déchets ménagers produits par les habitants de 129 communes de l’Essonne et de Seine et Marne) développe et gère depuis plusieurs années des dispositifs favorisant l’apport volontaire. Cette politique se traduit par le renforcement du réseau d’éco-centres (alias les déchèteries) : au nombre de 16 actuellement, 8 nouvelles déchèteries devraient voir le jour d’ici 2018 de façon à ce que chaque usager dispose de cet équipement à moins de 15 minutes de chez lui.
Ce n'est pas tout : la collecte du verre en apport volontaire bénéficie d'un réseau bientôt 1 200 bornes : en effet, il prévu d'ahjouter aux 830 bornes existantes, 410 nouvelles afin de densifier le parc actuel. Le réseau de plateformes d’apport volontaire concrétise à grande échelle cette politique. Le maillage homogène de l’ensemble du territoire doit permettre de capter des tonnages supplémentaires d’emballages et papiers et d’améliorer les performances de recyclage.
Au programme, 200 mini stations d’apport volontaire seront installées d'ici 2017. Une première tranche de travaux visant l'installation des cinquante premières s'est déroulée de novembre 2015 à mars de cette année et permet de constater que l'on n'a pas lésiné sur l'esthétisme (dix autres sont en cours d'implantation, le calendrier prévoyant une seconde tranche de 50 unités qui seront implantées de mai à novembre 2016, une troisième tranche de 50 unités sera lancée de novembre 2016 à avril 2017, les 40 dernières devant être mises en oeuvre d'avril à octobre de l'année prochaine).
Composées de bornes semi-enterrées pour les papiers et emballages et pour les emballages en verre, les nouvelles plateformes d’apport volontaire sont également très fonctionnelles : en plus des bouteilles, pots et bocaux en verre collectés dans les traditionnelles bornes aériennes, ces plateformes accueillent également les autres déchets recyclables : bouteilles, bidons et flacons plastiques, emballages en cartons, en acier et aluminium, briques alimentaires et papiers. L'ensemble est accompagné d'une signalétique simple et claire qui informe les usagers sur les consignes de tri, mais aussi d'un point hygiène composé d’un distributeur de gants et de sa corbeille pour les gants usagés, et en outre, d'un éclairage nocturne par détection de présence garantissent la sécurité des usagers, by night (il est autonome et alimenté par des panneaux photovoltaïques).
Un effort tout particulier a été porté sur les critères de conception de ces plateformes d’apport volontaire par le biais d’un concours de conception-réalisation. A l’issue d’un dialogue compétitif, le Siredom a retenu la solution d’équipement de l’entreprise APR2 sur la base de critères techniques, économiques mais aussi environnementaux : l’habillage du contour des plateformes d’apport volontaire est réalisé en matériau écoconçu 100% recyclé et recyclable et l'on ne peut que saluer le choix du syndicat d'avoir privilégié un matériau recyclé dans le cadre de cette commande publique. De fait, les ingénieurs en R&D d’APR2 ont élaboré un composite à partir de farine de bois et de plastiques recyclés issus de déchets industriels, agricoles et ménagers collectés notamment en Essonne. Evitant l’incinération ou l’enfouissement, ces déchets sont broyés, granulés puis mis en forme par procédé d’extrusion. L’aspect visuel et tactile très proche du bois offre des caractéristiques supérieures : plus solide, non poreux, homogène, il ne se fend pas, n’absorbe pas la peinture et évite ainsi les dégradations. Ne nécessitant pas de vernis ou de lasure, l’entretien de la palissade est plus aisé et s’avère économique. Le budget à prévoir pour l'installation de 50 mini stations est de 2,9 millions d'euros HT (le génie civil coutant 1,250 million d'euros, la fourniture des plate-formes et des bornes 1, 650 million d'euros), soit 58 000 euros par unité HT et près de 12 millions d'euros pour les 200 mini stations.
Les communes souhaitant disposer d’un ou plusieurs équipements ont pour seule contrainte de mettre à disposition un espace foncier d’environ 50 m2. Le Siredom prend en effet en charge la conception et l’installation de la plateforme, son entretien et sa maintenance, la sécurisation, et la collecte des bornes. L’avantage pour la collectivité est double : bénéficier d'un équipement à moindre frais, avec à la clé, une collecte optimisée des déchets. Ce nouveau système devrait permettre d’alléger progressivement la collecte en porte à porte, les coûts et nuisances induits.