Collecte des D3E : ça patine dans la semoule !...
En règle générale, les D3E (ou DEEE : Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques) sont collectés, en mélange avec les objets encombrants. Ce mode d'enlèvement est insatisfaisant à beaucoup de points de vue : écrasés par la benne tasseuse ou endommagés, les D3E sont envoyés directement au broyage, et ce sans faire l'objet d'une dépollution, ce qui est contraire aux exigences de la directive européenne de novembre 2006 pour ce type de déchets...
Le Syctom de l'agglomération parisienne a donc souhaité réfléchir avec les collectivités adhérentes sur cette problématique. La réunion du 20 novembre 2008, organisée en lien avec l'OCAD3E et l'Ademe, a ainsi réuni une 40aine de représentants des communes adhérentes. Après un bilan des actions menées l'an passé, des échanges ont permis d'ouvrir des pistes de réflexion pour l'avenir.
Cette réunion a été l'occasion de revenir sur les résultats de l'expérience portant sur la reprise des D3E réceptionnés dans les centres de tri des objets encombrants du Syctom à Saint-Denis et Romainville (dans le 93). Ils montrent que la majorité de ces déchets trop abîmée pour permettre un démontage et un recyclage corrects. Au passage, l'Ademe a rappelé que la directive européenne condamne explicitement la collecte des D3E en benne tasseuse. Oups...
Des solutions alternatives existent pour les collectivités et sont déjà mises en oeuvre pour certaines : le don, la mise en place de déchèteries fixes ou mobiles, et la communication auprès des habitants du principe de reprise obligatoire par le constructeur/distributeur de l'ancien produit pour tout achat d'un produit neuf équivalent : il s'agit du principe du "Un pour un".
Même si la solution idéale n'existe pas, le Syctom a travaillé tout au long de l'année dernière avec l'Ademe et les éco-organismes, afin de mettre en perspective les différentes solutions de collecte des D3E et les comparer. Objectif : donner des éléments d'information aux communes pour les aider à choisir la solution la plus pertinente en fonction de leur situation locale.
Dans cet esprit, une étude devrait être lancée prochainement afin d'évaluer le système parisien de collecte des PAM (Petits Appareils Ménagers) avec les collectes sélectives. L'expertise de l'Ademe permettra d'apprécier et de confirmer la possibilité de collecte les PAM de la sorte, sans altérer leur intégrité pour assurer ainsi leur recyclage.
source et crédits photo : Syctom parisien