CO2 : GDF Suez combine biomasse et charbon
Au travers de sa filiale Electrabel, GDF Suez va lancer la construction d’une centrale fonctionnant à la biomasse et au charbon de 800 MW à Rotterdam (Pays-Bas), sur le site du Maasvlakte. D'un investissement global de 1,2 milliard d’euros, ce projet représente une contribution importante pour le développement économique et l’emploi de la région pour les prochaines années. De plus, les bénéfices environnementaux de l'installation sont annoncés comme multiples et variés...
Cette centrale, construite à partir des technologies les plus récentes, offre un rendement énergétique d'environ 46%, contrairement aux centrales à charbon de l'ancienne génération limitées a un rendement d'environ 36%. Grâce à l’amélioration de rendement, plus d'électricité sera produite avec moins de combustibles fossiles, ce qui entraînera une baisse d’environ 25% des émissions de CO2.
L’installation fonctionnera pour moitié avec de la biomasse et pour moitié avec du charbon, diminuant de façon importante son empreinte carbone.
Par ailleurs, le site du Maasvlakte a notamment été retenu pour les possibilités qu’il offre en matière de capture et stockage du CO2 (CCS pour "CO2 Capture and Storage"). La centrale anticipe en effet les développements que devraient connaître ces technologies dans les prochaines années, Electrabel et GDF Suez s’impliquant activement dans la R&D concernant ce domaine. Le Groupe finalise ainsi actuellement un dossier de participation à un projet pilote industriel à grande échelle de CCS sur le site, dans le cadre du "European Economic Recovery Plan".
Actuellement, Electrabel collabore également à un projet de mise au point et d’exploitation d’une installation test de capture du CO2 ; cette installation sera opérationnelle en 2010 dans la centrale de Gelderland à Nimègue, toujours aux Pays-Bas.
A l'arrivée, cet investissement confirme les ambitions de GDF Suez d’être un acteur de tout premier plan sur le marché Nord-Ouest Européen qui intègre le Benelux, l’Allemagne et la France. L’augmentation des capacités d’interconnexion entre les systèmes électriques de ces pays ainsi que l’intégration des bourses d’électricité en France, en Belgique et aux Pays-Bas ont renforcé considérablement les possibilités d’échanges d’électricité et de transactions. Ces pays peuvent donc être considérés comme un marché désormais largement intégré.
Le site de Maasvlakte à Rotterdam présente d’énormes avantages en termes de logistique (approvisionnement en charbon et en combustible biomasse), de refroidissement et de possibilités de raccordement au réseau haute tension. Pour mener à bien son projet, Electrabel a également bénéficié du soutien des autorités publiques, notamment des autorités locales et déterminé, en collaboration avec l’administration communale et l’autorité portuaire, l’emplacement le plus approprié pour ce projet. La construction de cette centrale devrait être terminée en 2013.