CO2 : AXA France compense (un peu) ses émissions
La compagnie d’assurance plante des arbres au Brésil ; c’est sans doute une bonne idée, encore qu’il nous soit permis de penser que l’assureur se plante quelque peu dans sa façon de faire : ne serait-il pas plus judicieux d’émettre moins de CO2 plutôt que de compenser ; ne faudrait-il pas apprendre à travailler et à se déplacer autrement, maintenant???
EcoAct, acteur de la compensation carbone, réalise la mise en œuvre de la neutralité carbone des émissions de CO2 émises par les salariés d’AXA France au cours de leurs déplacements professionnels du 16 au 22 septembre, pour agir en faveur d’une mobilité durable et responsable…
L’empreinte écologique de l’entreprise est quantifiée grâce à une évaluation des émissions de CO2 (selon la méthode Bilan Carbone® de l’Ademe). Ainsi, le détail de l’étude montre que le total des émissions de carbone dues aux déplacements professionnels des salariés pendant une semaine s’élève à 587 tonnes. Pour compenser, il faut planter deux hectares d’arbres…
En d’autres temps, pas si éloignés d’ailleurs, il fallait planter des choux pour être à la mode de chez nous. Aujourd’hui, on plante des arbres loin de chez soi pour compenser une semaine d’émissions et se donner bonne conscience en communiquant sur « l’évènement »…
2 hectares de forêt au Brésil pour compenser 1 semaine d’émissions de CO2 dues aux déplacements professionnels de ses salariés. C’est bien.
Changer sa façon de travailler, n’utiliser des véhicules qu’à chaque fois que nécessaire, choisir des véhicules non polluants (ils existent), ce n’est peut être pas idiot.
Et puis une telle politique aurait l’avantage de durer plus d’une semaine...
AXA France entend ainsi être une référence en terme de responsabilité sociale et dit s’engager, notamment, en terme de protection de l’environnement.
Nous en sommes ravis. Mais pour ne rien vous cacher, on aurait préféré apprendre qu’on privilégie désormais les photocopies en recto verso, qui génèrent 50% de réduction de papier, que l’on favorise fortement et dès à présent l’utilisation des transports en commun, que l’on pratique dès maintenant le co-voiturage, la marche à pied ou encore les déplacements en vélo, que sais je encore…
Le bon point c'est que la forêt amazonienne est le poumon (malmené) de la planète. De ce point de vue, le Brésil ne saurait être un mauvais choix…