CMP : rien ne sert de courir…
On l’avait dit, écrit et même prédit : la Compagnie des Matières Premières, dirigée par Dominique Maguin, est l’un des petits derniers qui devrait faire grand bruit dans le domaine du recylage (voir Matières recyclées et Cie...). Et bien ce qui est dit est dit. Et vous l’aurez compris, nos amis sont en passe de gagner leur pari… A l’heure où certains boivent malheureusement le bouillon, il est heureux de constater que d’autres sont solides malgré leur jeune âge…
Dominique Maguin, Président du Bir, mais aussi entrepreneur à l’origine de la création de la Compagnie des Matières Premières peut être soulagé : il passe le cap 2008 avec un chiffre d’affaires de pratiquement 6 millions d’euros sur IRG, maison mère de la CMP, et ce malgré la déferlante qui s’est abattue sur le monde des affaires et qu’on appelle LA Crise… un modèle unique dans le genre par sa brutalité et sa soudaineté…
On ajoute à cette performance, 5 millions ou presque de CA ducroire, pour la partie métallique de son business. Autant dire que ça aurait pu être pire…
La CMP ayant vu le jour en mars 2008, elle aurait pu en effet être fragilisée du fait de son jeune âge. Point du tout : « nous avons pu anticiper quelque peu et mieux vivre le passage délicat parce que nous avons fait le choix de différer certaines opérations qui nous auraient sans doute pénalisé, si elles avaient été concrétisées en ces temps difficiles. Rien n’est annulé pour autant … Nous n’avons pas achevé notre développement ni terminé nos recrutements », confie le dirigeant. Trop de risque tue l’entreprise…
Aujourd’hui, le groupe piloté par Dominique Maguin vend des matières recyclées un peu partout en Europe : en France, c’est une évidence, mais aussi en Espagne, Hongrie, Slovénie, Grande Bretagne, Allemagne, Suisse, Italie et Pays Bas.
« Cette première période, crise à l’appui, nous aura permis, d’organiser la confortation de notre position en démontrant notre professionnalisme », ajoute Dominique Maguin…
« Notre ambition pour 2009 est de multiplier par deux et demi notre chiffre d’affaires 2008 et ce, par le biais de notre activité traditionnelle (négoce de papier, carton, plastique, ferrailles et métaux). Et puis, pourquoi pas, mettre en œuvre des projets qui consistent à reprendre des sites, c'est-à-dire intégrer dans le groupe des entreprises qui génèrent un chiffre d’affaires. In fine, le retardement de ces opérations aura été une bonne chose : on gagne en fonds propres et en solidité ». C’est un mal pour un bien, « un palier que nous nous sommes imposés » pour mieux nous imposer…
« La résonance de l’entreprise est d’ores et déjà positive, de même que le nom de l’entité qui est désormais régulièrement consultée… autant d’arguments qui plaident en faveur de la reconnaissance de la validité professionnelle de notre métier ».