Clairoix : la friche de Continental serait reprise par Sita
Depuis quelque temps déjà, le nom de Sita circulait. Mais les rumeurs, vous savez ce que c’est… Cela dit, le Président de l'Agglomération de la région de Compiègne (ARC) et Président du Syndicat mixte de la vallée de l'Oise (SMVO), Philippe Marini, avait lui aussi évoqué le sujet lors de sa conférence de presse de rentrée. L’affaire est tellement bien engagée dans tuyaux qu’il semblerait même que l’on approche du but, puisque l'équipementier automobile et Sita France, seraient en passe de conclure. « Une promesse de vente sera signée, ce vendredi », a-t-on confié du côté de Continental. Si l’on n’a aucune idée du montant de la transaction, Sita confirme que ce vendredi sera le grand jour. Le site bénéficie d’avantages évidents, du fait de l’existence de la voie ferrée et d’une voie d'eau…
« Ce n'est pas nous qui sommes allés chercher l'acquéreur, cela s'est passé de façon indépendante entre deux parties privées » (…) « Le site ne pouvait rester sans utilisateur et le rachat qui se profile est une bonne chose », a tout récemment indiqué le président Marini…
Si les pouvoirs publics déclarent de pas avoir poussé à la roue, la collectivité a fait en sorte qu’il y ait une belle coordination entre l’acheteur potentiel et Voies navigables de France : la plateforme de conditionnement de certains déchets doit être alimentée via un système de barges, ce qui est tout à fait possible, mais nécessite quelques aménagements pour ce faire…
Il faut bien comprendre que la vente à proprement parler ne pourra intervenir que si les nécessaires impératifs de Sita sont satisfaits. Qui dit recyclage, dit ICPE, ce qui suppose des autorisations administratives et préfectorales, avec en sus, une enquête publique. Si tout se déroule au mieux, la promesse de vente signée ce vendredi, pourrait donner lieu à la vente effective en 2014…
On n’hésite pas, dans les couloirs de l’agglo, à évoquer la création d’un éco-pôle dédié à la récupération et au traitement des déchets, une sorte de pépinière constituée d’entreprises spécialisées dans ces métiers du recyclage, avec pourquoi pas, des partenariats en vue de mener à bien des projets de recherches avec l'Université de technologie de Compiègne…
Preuve que les temps ont bien changé au cours de ces 20 dernières années : le déchet n’est plus une honte sociétale, ni un fardeau fatal… Au demeurant, certains n’ont pas hésité à rappeler que le déchet d’hier est devenu matière première. Ce qui permettra évidemment de faire des économies et de limiter la mise en décharge de ce qui peut être valorisé.