Cholet : une collecte des déchets optimisée et labellisée
La Communauté d’Agglomération du Choletais (CAC) a récemment été distinguée par l’Ademe et Eco-Emballages pour la qualité de son service public de collecte des déchets ; une reconnaissance de l’éco-citoyenneté des habitant et du rôle de la collectivité dans ce domaine. C'est aussi l'occasion de faire un point sur le système choletais concernant la gestion des ordures ménagères...
Les dépenses de collecte et de traitement des déchets générés par les habitants des 13 communes de la CAC (environ 50 000 tonnes par an au total) sont couvertes par la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM). L'organisation du service est la suivante :
60 agents de la CAC travaillent pour le service "Gestion des déchets ménagers" : 55 sont chargés de la collecte proprement dite, et 5 techniciens et administratifs de son organisation ;
ces agents disposent de 12 camions (de 4 à 26 tonnes) pour la collecte en porte à porte ;
200 colonnes à verre sont également mises à disposition des 80 000 habitants du territoire ;
1 déchèterie (La Blanchardière, à Cholet) et 11 éco-points sont répartis sur le territoire : la CAC est propriétaire de ces équipements, mais leur gestion est confiée à des prestataires privés ; les déchets sont valorisés par recyclage ou compostage, ou bien dirigés vers des centres de traitement spécifiques.
Quant aux déchets végétaux déposés dans les déchèteries, ils sont compostés par la société Maine Compost, puis mis à disposition des usagers moyennant 2 euros la petite remorque, à proximité de la déchèterie de la Blanchardière.
Le service de collecte des déchets ménagers a été unifié sur l’ensemble du territoire intercommunal en janvier 2007. Concrètement, on est passé de 3 systèmes de collecte sur trois zones distinctes à une zone unique. Au sein de cette zone, qui intègre les 13 communes de l’agglomération, un seul ramassage des ordures ménagères (bacs marrons) est désormais assuré par semaine et une collecte par quinzaine pour les emballages (bacs jaunes). Cette nouvelle organisation est plus efficace : elle met fin, en effet, à la collecte de bacs à moitié vides ou sortis une fois sur deux. La réduction du nombre de passages engendre aussi une baisse significative des émissions de gaz carbonique, grâce à une réduction sensible de la consommation de carburant (près de 15%), ainsi qu’une diminution des nuisances sonores liées au ramassage des poubelles.
Cette harmonisation a également entraîné une redéfinition des taux appliqués jusqu’ici par zone et pour Cholet, en particulier, un taux diminué d’environ 2%. Pour autant, la collecte ne représente que 32% du budget de fonctionnement de la compétence "Collecte et traitement des déchets ménagers" : réduire de moitié le ramassage des ordures en porte à porte ne signifie donc pas que le budget global est lui-même réduit de moitié. En effet, c’est le traitement des ordures qui représente la part la plus lourde dans ce budget : 68%. Un coût du traitement qui, de plus, augmente constamment, compte tenu des normes de plus en plus draconiennes imposées.
Par ailleurs, les tonnages de déchets enflent d’environ 4% par an. La baisse du poids des ordures ménagères (moins 0,8% en 2006, essentiellement grâce au compostage des déchets de cuisine biodégradables qui se développe dans les jardins), ne suffit pas à compenser la progression du tonnage des emballages qui, quant à lui, croît de 2,5% par an, ni celui du verre qui s’accentue de 4% chaque année. Enfin, les dépôts volontaires en déchèterie augmentent de 8% par an.
Dernier point : sur les 25 000 tonnes collectées en porte à porte chaque année dans l’agglomération (les 25 000 autres sont réalisées en apport volontaire dans les déchèteries), 5 000 tonnes correspondent aux emballages ménagers. Sur ces 5 000 tonnes, seuls 5% sont refusés et réinjectés dans les circuits de traitement classique. Ce taux de refus est bas et à mettre au compte du civisme et de l’éco-citoyenneté des habitants du Choletais. Ces déchets refusés sont principalement des sacs et autres barquettes en plastique ou en polystyrène, des cartons sales, des articles d’hygiène type couche-culotte...