Chine : terre d'avenir pour les pros de la dépollution des sols
Depuis la fin 2006 les autorités chinoises réalisent une vaste enquête sur la situation de l'état des sols. Elle devrait s'achever en 2010. En même temps, face à l'étendue de la pollution , le ministère chinois de la protection de l'environnement continue son action. Il vient ainsi de renforcer les dispositions en matière de prévention et indique qu'il entend bien appliquer le principe de pollueur-payeur...
Selon les premiers résultats issus de l'enquête du ministère chinois de la protection de l'environnement sur l'état des sols, ce sont près de 10% des superficies qui seraient polluées plus ou moins gravement. La principale explication serait le mauvais emploi des pesticides et engrais. Puis, avec la rapidité de la croissance industrielle, c'est la présence de métaux lourds qui serait aussi source de pollution des cours d'eau, notamment dans la zone du delta du Yangtsé.
Autre statistique inquiétante, celle du ministère chinois du sol et des ressources, qui estime que 12 millions de tonnes par an de céréales ne pourraient être consommées à cause de la pollution par les métaux lourds. De quoi à soutenir l'action du ministère de la protection de l'environnement qui entend bien achever son bilan sur la situation des sols d'ici 2010. Il programme ensuite d'établir un réseau de surveillance, déterminer un plan national de prévention, accompagné d'un plan de formation sur le respect des sols. Finalement, il prévoit que la réglementation en matière de protection des sols sera achevé d'ici 2015 y compris pour la remise en état après pollution.
Il n'empêche, les autorités chinoises ont déjà annoncé qu'elles vont mettre en cause les reponsabilités des entreprises à l'origine des pollutions industrielles les plus manifestes. C'est le cas notamment de certaines usines métallurgiques et chimiques, mais aussi d'installations de stockage pétrolier. L'objectif est de leur faire prendre en charge la réalisation de la dépollution, et la remise en état des sites