
La production de nickel par pyrométallurgie génère en Nouvelle-Calédonie des déchets, nommés "scories", qui se comptent en millions de tonnes. Ces déchets sont stockés ou réutilisés par exemple pour des remblais. Avec ce gisement de scories quasi inépuisable, l’île dispose ainsi d’une ressource valorisable, dont on sait depuis quelques années qu’elle a la capacité de fixer le CO2…




Les scories sont initialement broyées à une taille inférieure à 100 µm. Les particules qui se forment sont du carbonate de magnésium (MgO.CO2), dont la taille à la sortie du procédé est proche du micromètre. Leurs propriétés physiques permettraient d’envisager une réutilisation notamment pour la production de matériaux de construction. Par ailleurs, pour un gain d’énergie lors de ce procédé, une option permettrait de remplacer les billes d’acier du broyeur par des scories de taille équivalente, et ainsi d’économiser sur la partie broyage.
A noter : la plupart des expériences ont été effectuées à 180°C, mais des essais à beaucoup plus basse température ont donné des résultats encourageants. Ces tests ont pour l’instant été menés sur des quantités réduites (moins de 50 g) dans des conditions de laboratoire. Il convient maintenant de valider les résultats obtenus en changeant d’échelle grâce à un pilote de démonstration d’une capacité de plusieurs litres.
Pour information, le projet Carboscories, qui a duré 18 mois, a été mené sur un cofinancement du CNRT "Nickel et son environnement" (un GIE - Groupement d’Intérêt Public) et du BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières). Coordonné par ce dernier, ce projet a été mené en partenariat scientifique avec le LGC de Toulouse (Laboratoire de Génie Chimique) et l’UPMC (Université Pierre et Marie Curie). Les sociétés SLN (Société Le Nickel, Groupe Eramet) et KNS (Koniambo Nickel SAS, dont Glencore est co-actionnaire), toutes 2 membres du CNRT, sont parties prenantes du projet
