Carbone : Borloo promet le bilan pour tous les bâtiments publics de l’Etat
Le ministre du développement durable Jean-Louis Borloo a promis le 29 juin l'audit carbone de tous les bâtiments publics pour en vérifier le bilan énergétique. Pour le nouveau ministre, l’environnement « doit être un mouvement de fond, porté par tous les acteurs de la société française et qu’il s’agit de convaincre les Français de changer de comportement ». Au-delà de cet objectif, il fixe un calendrier et définit une méthode...
«Tous les bâtiments publics feront l'objet d'un audit carbone» (ou bilan carbone), a-t-il promis lors de la conférence de presse de présentation de son ministère, le ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables (MEDAD). L'hôtel de Roquemaure, qui abrite son ministère, est un bel hôtel particulier du faubourg Saint-Germain construit au 18è siècle et ouvrant sur un jardin. Il n'est cependant ni fonctionnel - aux dires du personnel - ni surtout très vertueux en termes d'économies d'énergie. Pour Jean-Louis Borloo, il est justement de la responsabilité du MEDAD « de vérifier que tous les établissements publics et que toutes les commandes publiques de l'Etat répondent aux critères de développement durable ».
Le «bilan carbone» est une méthode de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre à partir de données disponibles pour parvenir à une bonne évaluation des émissions directes ou induites par une activité, quelle qu’elle soit. Cette méthode développée par l'Ademe est compatible avec la norme ISO 14064, l'initiative GHG Protocol et les termes de la directive "permis" n° 2003/87/CE relative au système d'échanges de quotas de CO2.
L’Ademe diffuse depuis janvier 2007 une version « collectivités locales » d’un ensemble de logiciels (tableurs) destinés à établir ce bilan.
Par ailleurs, Jean-Louis Borloo, a indiqué que l’environnement « doit être un mouvement de fond, porté par tous les acteurs de la société française et qu’il s’agit de convaincre les Français de changer de comportement ». Au-delà de cet objectif, il fixe un calendrier et définit une méthode.
Jacques Pélissard, président de l’AMF, « se réjouit de cette initiative dans un communiqué. Elle rencontre les préoccupations de l’AMF qui prépare sa Charte des maires pour l’environnement. Dans le domaine de l’environnement, les maires sont en effet en première ligne: il leur faut organiser les déplacements de leurs habitants, mettre en service des transports en commun moins polluants. Ils doivent aussi collecter, trier, valoriser les déchets. Il leur revient enfin de gérer les ressources en eau ou de promouvoir les économies d’énergie. Oui, ils ont à l’évidence toute leur place dans les groupes de réflexion que le ministre va mettre en place. Ils y apporteront sans nul doute le fruit d’expériences de terrain, des solutions concrètes et leur sens de la pédagogie au quotidien. Dans la nouvelle gouvernance écologique qu’il faut construire, les maires sont conscients de leurs responsabilités et l’AMF entend les aider à les assumer pleinement. C’est pourquoi, elle apportera sa contribution à la réflexion conduite par le Gouvernement qui rejoint sa propre démarche ».
Jacques Pélissard aura l’occasion de s’en entretenir prochainement avec le ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables.