Brûlage des déchets verts : gare aux risques d'incendie !

Le 07/05/2014 à 15:28  

Brûlage des déchets verts : gare aux risques d'incendie !
brûlage des déchets verts La combustion à l’air libre de végétaux est une activité très pratiquée en Ardèche (07). Outre la gêne pour le voisinage et les risques d'incendie qu’elle engendre, cette activité est émettrice de polluants qui contribuent fortement à la dégradation de la qualité de l'air. Un petit rappel de la loi semblait donc plus que nécessaire...

 "Brûler à l’air libre 50 kg de végétaux verts dégage autant de particules nocives que 3 mois de chauffage d’un pavillon avec une chaudière au fioul, ou près de 6 000 km parcourus par une voiture diesel récente", rappelle la Préfecture de l'Ardèche. En France, la pollution par les particules fines est à l’origine de plusieurs dizaines de milliers de décès par an.

 Par ailleurs, le département du l’Ardèche est particulièrement exposé au risque d’incendie de forêt. Le passage du feu occasionne en moyenne chaque année dans le département la destruction de 600 hectares de landes et forêts. La majorité des incendies dont la cause est connue a pour origine les imprudences et accidents. Le feu nécessite donc d'être employé avec une attention toute particulière et uniquement en dehors des périodes à risques.

 Pour toutes ses raisons raison, le Préfet de l’Ardèche rappelle que, dans le cadre de la préservation de la qualité de l’air, l’arrêté préfectoral n° 2013-077-0006 du 18 mars 2013 pose le principe d’interdiction du brûlage des déchets verts, une pratique prohibée toute l’année en tout lieu du département. "Cette mesure est encore trop méconnue et donc peu respectée. Il importe désormais que tous les particuliers intègrent cette obligation de ne plus brûler leurs déchets verts", souligne la Préfecture.

broyage Les activités agricoles et forestières ne relèvent pas des dispositions de cet arrêté. Cependant, le brûlage étant très polluant, il doit être évité au maximum. Dans la mesure du possible, il faut donc privilégier les mesures alternatives comme : la décomposition naturelle sur place ; le broyage ; le paillage ; le compostage. "Des dérogations provisoires ont été accordées aux communes qui ne disposaient pas de structures suffisantes pour la gestion des déchets. Ces dérogations prendront fin le 31 décembre 2014", précise au passage le Préfet.

 En rapport direct avec le sujet, nous vous renvoyons à notre article d'octobre 2013 : Pollution : brûler ses déchets verts, c'est interdit !.