Bretagne : petits dépôts devant déchetteries, c'est fini...
La Chambre Régionale des Métiers et de l'Artisanat de Bretagne (établissement public de l'Etat créé le 13 février 1986, elle fédère les 4 Chambres départementales et locales: Côtes d'Armor, Morbihan, Finistère et Ille-et-Vilaine) a mis en place en 2018, un système afin de collecter les déchets des artisans interdits de déchetteries publiques. Soulagement du côté des professionnels qui étaient bien ennuyés : dépôt sauvage n'importe où, ou dépôt devant les installations publiques, tel était le choix possible dans de nombreuses localités, faute de mieux...
En partenariat avec la Région, l'Ademe, et l'Agence de l'Eau, la Crma a mis en place cette année, une filière spécifique pour collecter les déchets dangereux, tels que pots de peinture, solvants, diluants, bâches plastiques et autres détritus, mais aussi déchets recyclables résultant des activités artisanales. Ceci afin d'éviter des dépôts sauvages et des pollutions accidentelles.
D'entrée, ce sont 70 professionnels qui ont adhéré à l'idée, et au service : chaque artisan s'inscrit et indique sa production probable de déchets.
Fort de ce bon début, la Chambre consulaire, qui fait office de guichet unique, a annoncé ce matin son souhait d'étendre cette collecte à l'ensemble des entreprises artisanales du BTP concernées ; elles sont 24 000 en Bretagne.
C'est la SNCD (Société Nouvelle de Collecte des Déchets) basée dans le Morbihan, qui est en charge des tournées et de la collecte des déchets à éliminer (incinération), à régénérer (diluants, solvants) ou à recycler (ferrailles, plastiques).
Louison Noël, président de la Crema de Bretagne estime logique et normal de venir en aide aux artisans : dès lors que ce qui est en place est très nettement insuffisant au regard des besoins, « c'est notre rôle de proposer ce type de service, d'autant que les tarifs proposés par la Chambre sont attractifs ; 40% du montant de la prestation est subventionné par l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne ».