Brésil: Une base solide pour Arcelor et un programme d'investissements de 3 milliards de dollars à cinq ans
Le numéro deux mondial de l'acier, Arcelor, est l'un des mécènes qui soutient les manifestations de l'année du Brésil en France. C'est l'occasion pour son directeur général, Jean-Yves Gilet (ancien directeur au Brésil), de présenter et situer les activités du groupe au sein de ce pays ...
Jean-Yves Gilet, s'exprimant auprès de la Direction Générale des Entreprises, indique tout d'abord que le Brésil représentera l'année prochaine 20 à 25% de la production pour l'équivalent de 20% du chiffre d'affaires, et 15% de l'effectif de l'ensemble du groupe . Il confirme qu'Arcelor a vocation a croître dans ce pays, mais cela ne signifie pas que la part globale de ces activités va augmenter au sein du groupe car des prises de participations sont envisagées dans des pays en fort développement comme la Chine, l'Inde, les Pays de l'Est, la Russie.
Cela fait depuis plus de 80 ans qu'Arcelor est présent au Brésil via la filiale Belgo Minera. Et il est devenu le premier groupe sidérurgique brésilien suite à la prise de participations dans Acesita et CST. Un investissement de 450 millions de dolllars dans une ligne de laminage à froid pour les constructeurs automobiles a été réalisée récemment, mais surtout il est prévu dans les cinq prochaines années un programme d'investissements de 3 milliards de dollars pour la modernisation et l'extension des sites de Belgo Minera et de CST.
Il est vrai que pour Arcelor "le Brésil est le pays où l'on produit un acier de qualité avec des coûts compétitifs liés à la présence des ressources en matières premières, d'une main d'œuvre qualifiée et des coûts salariaux moindres qu'en Europe."
En ce qui concerne les facteurs négatifs, Jean-Yves Gilet cite la fragilité financière, le taux d'inflation, la complication de la fiscalité, l'omniprésence de l'administration, et la possibilité de crises comme celles de 1998 qu'il faut savoir gérer . Mais, il faut retenir que "les activité brésiliennes contribuent fortement aux résultats du groupe".
Abordant le sujet de l'environnement, le directeur général reconnaît qu'il s'agit d'une "préoccupation forte dans l'ensemble d'Arcelor". Et il complète ainsi son propos : "En la matière nos usine brésiliennes sont parmi les meilleures du groupe, car le management local y est très attentif. La législation brésilienne sur l'environnement est très exigeante, et nous incite à saisir toutes les opportunités de progrès notamment auprès de nos Fondations. Un exemple me tient à cœur, celui du Centre d'éducation environnementale en plein air qui dispose d'une réserve de 201 hectares de forêt dans le périmètre urbain de Timoteo. Nos usines sont aussi de vrais jardins".
Nous voilà prévenus...