Bouteilles plastiques et consigne : pas de précipitation, on y va, par étape
A la suite des déclarations du Président de la République et du Premier ministre au congrès des maires et des présidents d'intercommunalité sur l'économie circulaire et le recyclage des emballages, le gouvernement, après concertation avec toutes les associations de collectivités et les autres acteurs concernés, a confirmé le 25 novembre un consensus sur plusieurs mesures qui consistent à :
fiabiliser les données de mise sur le marché et de recyclage des emballages ménagers, hors foyer et consommés dans le cadre professionnel ;
accompagner efficacement le développement du réemploi dans les emballages ;
réaliser un bilan de ces différents dispositifs après 2023 pour s'assurer de leur efficacité et du respect des trajectoires d'atteinte de ces objectifs ambitieux ;
en cas d'écart significatif, envisager à partir de 2024, après des études d'impact globales, des dispositifs complémentaires et, « le cas échéant », le recours à des dispositifs de consigne mixte ou pour recyclage, avec l'accord des élus.
Au regard de ce revirement, les associations de collectivités prennent acte de ces engagements ministériels, et saluent le travail réalisé avec l'aide de l'Ademe. Cela dit... pour éviter toute erreur d'interprêtation et ou cafouillage, elles tiennent à préciser d'entrée, parce que la communication établie par le MTES sur le sujet peut prêter à confusion, que la consigne ne sera pas mise en place ipso facto, à partir de 2023, contrairement à ce que semble suggérer le texte édité.
Et ceci pour une bonne raison, soulignent les associations : cela ne correspond pas aux termes de la concertation. Toute tentative de passage en force de la consigne « remettrait en cause tous les investissements passés et futurs des collectivités en matière de collecte sélective et de tri des emballages pour simplifier le geste de tri des Français ». Les associations signataires seront donc « attentives à ce que les engagements du gouvernement soient désormais consolidés dans le texte de loi en cours d'examen à l'Assemblée nationale ».
Au cours de la période qui nous sépare de 2023, les territoires se sont déclarés déterminés « à participer à l'effort collectif de réduction du tonnage de déchets non réemployés ou non recyclés ».
Les associations « se félicitent de l'engagement du gouvernement à soutenir un objectif national de réduction de la production de produits et d'emballages en plastique à usage unique » et appellent également « au maintien voire au renforcement des autres dispositions du projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire visant à réduire efficacement les déchets non recyclables et en particulier les déchets plastiques, mais aussi les dépôts sauvages, ainsi qu'à accélérer le réemploi et le recyclage, afin d'aboutir à une loi économie circulaire ambitieuse et fédératrice ».