L’idée n’est pas nouvelle mais elle fait de plus en plus d’émules… Pensez ! 5,5% de TVA au lieu de 19,6%... le différentiel étant répercuté sur la facture de l’abonné, ça ne peut pas déplaire. Autre avantage, les prix sont indexés sur la filière bois, moins sujette à la tendance inflationniste que nous connaissons, et qui s’aggravera dans les prochaines années, de l’énergie fossile… Bref : Orléans lance les opérations visant à mettre en œuvre une centrale qui produira de l’électricité et du chauffage urbain « verts »… et de quoi alimenter l’équivalent de 13 000 logements et bâtiments de la ville.
La Mairie poursuit son engagement de participer à la diminution de la production des gaz à effet de serre et donne naissance, avec son concessionnaire Socos (filiale de Dalkia), à la première chaufferie de cogénération fonctionnant à la biomasse à Orléans.
La Source, l’un des quartiers les plus importants de la ville avec ses 18 000 habitants, va bénéficier d’un mode de production de chauffage urbain et d’électricité « propre ». La construction de la première centrale biomasse d’Orléans, démarrée en ce début octobre, va s’étendre sur plusieurs mois : le quartier sera alimenté d’ici la fin 2012.
Cette chaufferie biomasse, dite de « cogénération », aura une double vocation, puisqu'elle produira simultanément :
- de la chaleur pour le réseau de chauffage urbain du quartier (puissance thermique de 25 MW),
- de l’électricité injectée sur le réseau public et vendue à EDF (puissance électrique de 7,5 MW).
D’une longueur de 25 kilomètres, le réseau de chauffage urbain (eau surchauffée) alimentera près de 7500 logements et bâtiments du quartier, pour un équivalent de 13 000 logements chauffés. Parmi les principaux bâtiments concernés, on trouve : le campus universitaire, le futur grand hôpital d’Orléans (2015), les établissements scolaires, les centres commerciaux, les immeubles de bureaux, etc. Le montant de l’investissement nécessaire à la construction de cette chaufferie s’élève à 33 millions d’€uros.
90 000 tonnes de déchets de bois bois seront consommées annuellement pour le bon fonctionnement de la chaufferie. L’approvisionnement se limitera à un secteur géographique d’un rayon de 100 kilomètres, offrant le double avantage de faire fonctionner les entreprises locales et de limiter les distances parcourues.
La cogénération biomasse s’appuie sur trois ressources : la ressource forestière (produits de la sylviculture : bois d’élagage, bois déclassés, taillis,…), les sous-produits issus de l’industrie du bois (scieries, menuiseries : écorces, chutes, plaquettes, …) et les résidus propres de bois provenant du recyclage (palettes, caisses,…). Ces consommations contribuent à l'entretien des forêts et à leur extension.
En initiant ce projet, la Mairie d'Orléans trouve une occasion supplémentaire de réduire les gaz à effet de serre émis sur son territoire. Près de 43 000 tonnes d’émission de CO2 seront ainsi évitées chaque année, soit l’équivalent des émissions de 19 000 voitures ! En multipliant ces initiatives, la Mairie d’Orléans souhaite réduire de 20% les émissions de CO2 sur son territoire d’ici 2020. Pour y parvenir, et se fixer des objectifs clairs sur ces prochaines années, la Mairie d'Orléans réalise actuellement son Plan Climat Energie Territorial, sorte de guide pour lutter contre le changement climatique et économiser l’énergie.