BIR : l'industrie du recyclage se doit de marcher « droit »...
Pour les recycleurs, ESM devrait inclure la séparation des matières contenant des POP, des marchandises mais aussi le coût de la destruction des déchets contenant ces substances, encore largement utilisées dans une gamme très vaste de produits tels que, les produits ignifugeants.
Le problème n'est pas mineur pour les industriels du recyclage, « parce qu'ils nous faut nettoyer les matières », a rappelé la président Olivier François (Galloo). « Or, les fabricants de voitures ou encore d'avions comptent parmi ceux qui ont obtenu des exemptions leur permettant de continuer à commercialiser des produits contenant des POP, et ce, jusqu'en 2036, voire au delà, étant entendu qu'en parallèle, ces produits contenant des POP ne peuvent être recyclés, mais doivent être traités par incinération ou moyen équivalent afin de les neutraliser », a souligné pour sa part Ross Bartley, directeur du commerce et de l'environnement du BIR.
La question n'est pas seulement strictement économique pour les recycleurs qui relèvent que des tests ont confirmé que les bébés naissent «pré-pollués». Dans ce contexte, les membres du Comité Environnement du BIR ont souligné ô combien il est fondamental pour l'industrie qu'il défendent, celle du recyclage, que les professionnels se doivent d'être du bon côté de la barrière, et tenir leur position en particulier « si notre industrie devait se contenter de matériaux contaminés qui ne sont pas autorisés à être recyclés »... « Nous nous battrons, vous pouvez être sûrs d'être entendus », a martelé Olivier François, convaincu du bien-fondé de la démarche de l'industrie du recyclage.