BIR : l'industrie du recyclage se doit de marcher « droit »...

Le 07/06/2017 à 10:09  

BIR : l'industrie du recyclage se doit de marcher « droit »...

Cheminement des POP Et camper la position. Présidée par Olivier François, la réunion du Comité environnement qui s'est tenue dans le cadre du dernier congrès du BIR a fait une large place à la problématique des POP, Polluants organiques persistants : pour les recycleurs, les producteurs ne devraient pas bénéficier d'exemptions leur permettant de commercialiser leurs biens manufacturés dès lors qu'ils contiennent ces polluants, sauf à considérer qu'ils aient pris des dispositions financières afin de régler une gestion écologiquement rationnelle, autrement appelée la ESM...
 Les membres du Comité environnement du Bureau International du Recyclage dont le dernier congrès s'est tenu fin mai à Hong Kong, se sont penchés sur la problématique des POP et ont pris des positions destinées aux Parties à la Convention de Stockholm qui planche sur le sujet.

Pour les recycleurs, ESM devrait inclure la séparation des matières contenant des POP, des marchandises mais aussi le coût de la destruction des déchets contenant ces substances, encore largement utilisées dans une gamme très vaste de produits tels que, les produits ignifugeants.
Le problème n'est pas mineur pour les industriels du recyclage, « parce qu'ils nous faut nettoyer les matières », a rappelé la président Olivier François (Galloo). « Or, les fabricants de voitures ou encore d'avions comptent parmi ceux qui ont obtenu des exemptions leur permettant de continuer à commercialiser des produits contenant des POP, et ce, jusqu'en 2036, voire au delà, étant entendu qu'en parallèle, ces produits contenant des POP ne peuvent être recyclés, mais doivent être traités par incinération ou moyen équivalent afin de les neutraliser », a souligné pour sa part Ross Bartley, directeur du commerce et de l'environnement du BIR.

La question n'est pas seulement strictement économique pour les recycleurs qui relèvent que des tests ont confirmé que les bébés naissent «pré-pollués». Dans ce contexte, les membres du Comité Environnement du BIR ont souligné ô combien il est fondamental pour l'industrie qu'il défendent, celle du recyclage, que les professionnels se doivent d'être du bon côté de la barrière, et tenir leur position en particulier « si notre industrie devait se contenter de matériaux contaminés qui ne sont pas autorisés à être recyclés »... « Nous nous battrons, vous pouvez être sûrs d'être entendus », a martelé Olivier François, convaincu du bien-fondé de la démarche de l'industrie du recyclage.