
France Biométhane, le 1er think tank dédié au biométhane lancé le 6 avril 2016, présente les mesures indispensables pour développer cette filière. La structure, présidée par Cédric de Saint Jouan, a d'ailleurs entamé un tour de France auprès de différents institutionnels afin de leur présenter ce programme, qu'elle juge indispensable si l'on souhaite doper la filière dans notre pays...
Le 1er think tank dédié au biométhane, France Biométhane, ainsi que le premier observatoire indépendant dédié au biométhane ont été lancés le 06 avril 2016. Cet observatoire indépendant permet de suivre le marché et les perspectives du biométhane en France et en Europe.Ce think tank, à présidence tournante d’une durée de 2 ans, vise à accélérer l'acceptation sociétale et l'image du biométhane. Cédric de Saint Jouan en assurera la présidence pour ce premier mandat, Simon Clodic (Cryo Pur) a été nommé Secrétaire du think tank et Frédéric Flipo (Evergaz), trésorier. France Biométhane communique et assure sa visibilité grâce à un site internet.


« Dans cette seconde édition de l'observatoire, Sia Partners propose un benchmark européen sur 9 pays afin d'évaluer la taille du marché et son évolution. L’Allemagne représente de loin le premier marché de la filière en Europe avec plus de 180 unités en opération en 2015. Derrière, Le Royaume-Uni a connu la plus forte dynamique avec 51 unités mises en opération en moins de 4 ans, rattrapant la Suède,
pays historique de la filière. Malgré la limitation des cultures énergétiques au sein de plusieurs pays de l’Union européenne, la filière dispose d’un nombre important d’unités, notamment en Allemagne et en Autriche», souligne Charlotte de Lorgevil (Sia Partners), avant que Cédric de Saint Jouan ne complète le propos en rappelant qu'aujourd'hui, « encore peu sollicitées en Europe, les unités de stockage (ISDND) et les unités de traitement des eaux (STEP) représentent un axe de développement important de la filière dans les années à venir. La France montre sa volonté de développer le biométhane en proposant la plus grande variété de mécanismes d’aides.
L’Allemagne est le seul pays à avoir diminué les aides pour le biométhane, un signe de maturité pour la filière. A l’exception de la Suisse et de la Suède tous les autres pays ont introduit de nouveaux mécanismes d’aides entre 2012 et 2016 »...

Faciliter l’obtention des autorisations administratives et l’exploitation des centrales de production pour atteindre les objectifs de production de biométhane. Il s'agira de systématiser la prolongation du délai de réalisation au titre des autorisations ICPE (aujourd’hui de trois ans), de lutter contre les recours abusifs notamment en limitant la période de recours et de faciliter l'homologation automatique des digestats pour les installations utilisant des substrats d’origine agricole et agroalimentaires.
Instaurer la confiance des acteurs bancaires pour faciliter la réalisation des installations. Pour cela, il est jugé nécessaire de maintenir le niveau du tarif d’obligation d’achat et l’étendre de 15 à 20 ans pour allonger la durée des crédits, d'accorder la possibilité pour les installations de cogénération existantes de produire du biométhane en les faisant bénéficier du tarif d'obligation d’achat et enfin de favoriser des fonds de garantie bancaire en complément de la démarche en préparation à la BEI.
Favoriser l'utilisation du biométhane comme biocarburant. Pour cela, il serait nécessaire d'étendre le tarif d’achat du biométhane injecté dans le réseau au biométhane non injecté, de reconnaître le bioGNV comme un biocarburant avancé, de prendre en compte le caractère décarboné du bioGNV dans la TICPE, d'exonérer la consommation de biométhane, y compris le biométhane carburant, de la Contribution Climat Energie, d'inciter les transporteurs et les collectivités à utiliser le bioGNV et d'inciter aux investissements pour le maillage du réseau de distribution du bioGNV.

La progression sera considérable pour les installations. Elles devraient être au nombre de mille en 2020.
En 2030, dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, le gouvernement a fixé comme objectif de compter dans le réseau de gaz 10 % de biométhane. Sa production devrait atteindre, en 2030, 30Twh.
