Ce think tank, à présidence tournante d’une durée de 2 ans, vise à accélérer l'acceptation sociétale et l'image du biométhane. Cédric de Saint Jouan en assurera la présidence pour ce premier mandat, Simon Clodic (Cryo Pur) a été nommé Secrétaire du think tank et Frédéric Flipo (Evergaz), trésorier. France Biométhane communique et assure sa visibilité grâce à un site internet.
Experts, professeurs, chercheurs, universitaires, industriels, techniciens et financiers, à l’instar de Philippe Chalmin, professeur à Dauphine, économiste et spécialiste des matières premières, de Denis Clodic, co-lauréat du Prix Nobel de la Paix 2007, font partie de ce think tank voulu par Cédric de Saint Jouan, expert en énergie renouvelable et président du groupe Vol-V. Cédric de Saint Jouan en assurera la présidence pour deux ans. Le cabinet de consulting spécialisé dans le domaine de l’énergie, Sia Partners assure avec le think tank France Biométhane l’observatoire du biométane. La Banque Populaire Atlantique, experte dans ce secteur, fait également partie de ses membres fondateurs, ainsi qu’Alain Planchot, président d’Evergaz, Frédéric Flipo, Directeur Général Délégué d’Evergaz, Pierre de Froidefond et Hervé Lucas, cofondateurs de Cap Vert Energie. L’association des agriculteurs Méthaniseurs de France (AAMF) est représentée par Jacques-Pierre Quaak, GRTgaz par Julien Schmit (responsable du projet biométhane), GRDF par Bertrand de Singly, délégué stratégie et Cryo Pur par Simon Clodic, le groupe Air Liquide représenté par Pierre-Emmanuel Meyers, Directeur du marché biométhane.
Après avoir rencontré le cabinet de Ségolène Royal et différents parlementaires, la jeune structure rencontrera au mois de juillet et août les vice-présidents chargés du développement durable des 13 régions françaises, et en septembre certains candidats à la primaire des Républicains pour les mobiliser sur cette énergie de demain et leur montrer le retard de la France dans ce domaine par rapport aux autres pays européens. France Biométhane et Sia partners s’appuieront sur une étude réalisée par ce dernier, le benchmark du biométhane dans les pays européens.
« Dans cette seconde édition de l'observatoire, Sia Partners propose un benchmark européen sur 9 pays afin d'évaluer la taille du marché et son évolution. L’Allemagne représente de loin le premier marché de la filière en Europe avec plus de 180 unités en opération en 2015. Derrière, Le Royaume-Uni a connu la plus forte dynamique avec 51 unités mises en opération en moins de 4 ans, rattrapant la Suède,
pays historique de la filière. Malgré la limitation des cultures énergétiques au sein de plusieurs pays de l’Union européenne, la filière dispose d’un nombre important d’unités, notamment en Allemagne et en Autriche», souligne Charlotte de Lorgevil (Sia Partners), avant que Cédric de Saint Jouan ne complète le propos en rappelant qu'aujourd'hui, « encore peu sollicitées en Europe, les unités de stockage (ISDND) et les unités de traitement des eaux (STEP) représentent un axe de développement important de la filière dans les années à venir. La France montre sa volonté de développer le biométhane en proposant la plus grande variété de mécanismes d’aides.
L’Allemagne est le seul pays à avoir diminué les aides pour le biométhane, un signe de maturité pour la filière. A l’exception de la Suisse et de la Suède tous les autres pays ont introduit de nouveaux mécanismes d’aides entre 2012 et 2016 »...
Les propositions ne manquent pas, dont les principales sont au nombre de trois:
Ce secteur, très actif en Europe du Nord, commence, en France, à se structurer. Nouvel axe fort de la transition énergétique, le biométhane est au centre de l’économie circulaire,puisqu'il vise à transformer les déchets en matières premières réutilisées pour la conception de produits ou pour toutes autres utilisations : diminuer le gaspillage et l’impact sur l’environnement tout en développant le bien être des individus. Il s’agit de faire plus et mieux avec moins. Les projets de méthanisation vont permettre de produire localement une énergie renouvelable et de contribuer à atteindre les objectifs fixés.
La progression sera considérable pour les installations. Elles devraient être au nombre de mille en 2020.
En 2030, dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, le gouvernement a fixé comme objectif de compter dans le réseau de gaz 10 % de biométhane. Sa production devrait atteindre, en 2030, 30Twh.