Biométhane 2G : les travaux du projet Gaya ont débuté
La première pierre de la plateforme de Recherche et Développement "Gaya" pour la production de biométhane de 2ème génération (2G) à partir de biomasse, à Saint-Fons (Rhône), a eu lieu la semaine passée. Etaient présents Marc Florette, Directeur de la Recherche et Innovation de GDF Suez, en présence de Gérard Collomb, Sénateur-Maire de Lyon, et Christiane Demontès, Sénatrice-Maire de Saint-Fons...
Aussi appelé "gaz vert", le biométhane est un gaz produit par différentes technologies à partir de ressources 100% renouvelables. Présentant des caractéristiques similaires au gaz naturel, il peut être injecté dans les réseaux existants pour être utilisé comme carburant ou comme combustible. L’ambition du projet Gaya est de développer une filière locale de production de biométhane par gazéification de la biomasse lignocellulosique (bois, paille, etc.).
Située au coeur de la Vallée de la Chimie, la plateforme R&D Gaya est un équipement unique en Europe. Cette plateforme de démonstrateurs sur l’ensemble de la filière (approvisionnement, gazéification, méthanation, traitement de gaz de synthèse et valorisation carburant du biométhane) permettra de démontrer la validité du projet et de parvenir à l’émergence d’une filière de production de biométhane. Celui-ci sera produit par gazéification de la biomasse suite à une conversion thermochimique (gazéification suivie d’une méthanation) ; environ 30 ingénieurs et techniciens travailleront sur le site.
La mise en service de la plateforme aura lieu courant 2015, et l’industrialisation de la filière de production de biométhane 2G est prévue en 2017. Soutenu par 11 partenaires aux savoir-faire complémentaires, ce projet représente un investissement de 47 millions d'euros, soutenu financièrement par l’Ademe à hauteur de 19 M€. La plateforme travaillera en synergie avec l’Institut d’Excellence sur les Energies Décarbonnées (IDEEL), qui vise à développer les procédés de demain pour l’industrie de l’énergie, la chimie et l’environnement.
Outre l’aspect écologique du programme, ce sont près de 5 000 emplois qui pourront être créés à l’horizon 2040-2050 grâce au développement de la filière biométhane de 2ème génération (sur la base du rapport de l’Ademe "Evaluation des emplois dans la filière biocombustibles", avril 2007). En développant des filières locales qui limiteront les émissions dues au transport et exploiteront sur place l’énergie produite par le procédé, 3 à 4 millions de tonnes de CO2 devraient également être évitées chaque année.
Pour plus d'informations : www.projetgaya.com.