Biogaz : Vol-V s'envole vers de nouveaux marchés

Le 19/01/2016 à 21:16  
Biogaz : Vol-V s'envole vers de nouveaux marchés
épuration du biogaz Avec la cession de sa filiale Homer Sol SAS, regroupant 35 centrales solaires, le Groupe Vol-V choisit de soutenir les efforts engagés dans le développement des activités de biométhane (issu de l'épuration du biogaz), tout en assurant la continuité de la production de ses centrales éoliennes et solaires à construire qui restent son cœur d’activité historique. Le biométhane s'impose comme une filière incontournable dans les années à venir, et ça le Groupe l'a bien compris et intégré dans sa stratégie...

 Actif sur tous le territoire français à travers ses implantations à Rouen, Rennes et Montpellier, Vol-V est un développeur et un producteur indépendant d’énergie renouvelable électrique (éolien et solaire) et gazière (biométhane). L’ambition du Groupe est de devenir, en 2020, le premier producteur français de biométhane, avec un objectif d’exploitation s’élevant à 40 MW, soit une capacité installée de plus de 20 unités d’injection de gaz vert, ainsi qu’une capacité installée éolienne ou solaire de 200 MW.

 Homer Sol SAS est une holding de 35 centrales solaires en toitures, toutes situées dans le sud de la France pour une capacité de près de 10 MW, qui produisent l’équivalent de la consommation d’environ 4.000 foyers. Avec cette cession, Vol-V trouve de nouveaux moyens de financements, recouvre les moyens d’investir et de soutenir son activité historique dans l’éolien, tout en continuant à développer ses projets innovants dans le biométhane.

 Dans le même temps, le Groupe a obtenu les premiers accords bancaires pour la construction et le développement de 2 centrales d’injection de biométhane : la Centrale Biogaz de Quimper (financée par un pool mené par la Banque Populaire Atlantique) et la Centrale Biogaz du Vermandois, située entre Amiens et St Quentin dans la Somme (financée par le Crédit Agricole à travers la société Unifergie et les Caisses locales du Languedoc, de Brie et Picardie). La Centrale Eolienne de Coin Malo, actuellement en construction dans la Baie de Somme, sera, elle aussi, financée en dette par un prêt de 30 millions d'euros contracté auprès du Crédit Agricole.

 Vol-V détient aujourd’hui 10 projets autorisés de production de biométhane. Cédric de Saint-Jouan (l'un des fondateurs du Groupe) espère développer 20 unités du même type d’ici à 2020, ce qui implique, entre autres, de recruter et d’étoffer les équipes : sur un effectif total de 35 personnes dans les énergies renouvelables, 13 collaborateurs se consacrent exclusivement au développement du biométhane dans l’entreprise.
 Les perspectives de développement de la filière s’opèrent dans un contexte actuel favorable aussi bien sur le plan politique que sociétal. Les collectivités locales et Groupes industriels consommateurs de gaz sont demandeurs : la ville de Strasbourg a signé un contrat avec Suez Environnement pour s’approvisionner en biométhane issu de boues d’épuration (voir notre dépêche) ; la Ville de Paris exige que les 900 bus de la RATP roulent au biométhane en 2025 (90 à ce jour) ; les flottes de Carrefour et d’Ikea vont suivre ce mouvement irréversible (voir notre article).
 Pour la société civile, les avantages sont nombreux : le biométhane est une énergie stockable, qui ne "s’arrête" jamais, "made in France", et qui limite les importations de gaz. Produit de manière délocalisée, le modèle de l’injection gaz fait figure de meilleur exemple de l’économie circulaire : les résidus agricoles et agro-industriels sont traités afin d’en extraire le méthane, avant que le digestat, enrichi en matières organiques, soit réutilisé dans les champs comme fertilisant et permette aux agriculteurs de limiter leur apport en engrais chimiques.