Biogaz : la décharge de Dordogne innove
C’est Sita qui le dit, alors…. Production d’énergie et innovations environnementales sont au rendez vous et installées au centre d’enfouissement des déchets de Milhac d’Auberoche (24). Sita Sud Ouest, exploitant du site, est actuellement en phase d’essais d’une installation de valorisation du biogaz produit par les déchets…
La décharge change de look : réhabilitations et mises en œuvre de techniques dédiées au captage du biogaz sont, un peu partout en France, mises en œuvre afin d’optimiser et valoriser ce que peut encore donner le déchet.
Pour l’heure, Sita Sud Ouest vient de réaliser, sur le site de Milhac d’Auberoche, une installation de valorisation du biogaz produit par les déchets sous forme d’énergie électrique, grâce à des micro-turbines.
Cette production énergétique, qui répond absolument aux orientations récemment définies dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, devrait fournir en électricité quelques 2 000 équivalent habitants. L’objectif affiché vise à récupérer 95% des émissions de biogaz généré par la dégradation des déchets enfouis sur le site.
Pour l’heure, ça tourne rond à telle enseigne que la mise en service industrielle de ces équipements est prévue d’ici la fin mars.
Pour ce qui est du pourquoi et du comment, il se trouve que Sita Sud Ouest a fait réaliser une étude d’impact qui a permis de dresser un état des lieux environnemental du site, de décrire les effets potentiels du projet sur les différents types de milieux rencontrés et d’anticiper les mesures à prendre pour préserver l’environnement dans le cadre d’une demande d’autorisation de modification des conditions d’exploitation du centre d’enfouissement, en question.
L’enquête publique relative à cette modification des conditions d’exploitation – qui s’est déroulée du 1er décembre 2008 au 2 janvier 2009 – a, en outre, été l’occasion d’échanges entre l’opérateur, les élus et la population, démontrant une volonté partagée de renforcer la maîtrise les nuisances du site, principalement les odeurs.
Pour ce faire, on a mis en oeuvre des mesures complémentaires pour encore améliorer le captage du biogaz (remplacement de la torchère principale, forage de nouveaux puits…). Par ailleurs, le spécialiste du traitement des déchets étudie actuellement la possibilité de mettre en place des pulvérisateurs de particules d’huiles essentielles agissant pour neutraliser les odeurs.
Pour parfaire encore le projet, et parce qu’on ne perd pas de vue la nécessité de réduire les impacts de ce type d’activité, Sita Sud Ouest teste, dans les alvéoles, des « chips de pneus » en remplacement des matériaux classiques affectés au drainage.
« Cette expérimentation, unique en France et associant l’INSA de Lyon, évite le recours à des granulats naturels et permet la valorisation de pneus usagés. Un programme de recherche et de suivi est mené pour contrôler l’efficacité de ce procédé et vérifier son absence d’impact », nous a-t-on expliqué.
Pour prolonger l’exploitation du centre d’enfouissement jusqu’en 2015 et répondre ainsi au Plan Déchet de la Dordogne, l’exploitant du site a entrepris une démarche d’extension par l’approfondissement de ses 3 derniers casiers de stockage, ce qui n’occasionnerait pas d’agrandissement géographique du site. Pour l’heure, il est dans l’attente de la réponse préfectorale. Bien vu !