Biogaz de décharge : l'Argentine sourit à Bionersis
¡ Viva Argentina !... La filiale argentine du Groupe Bionersis (Bionersis Argentina) a récemment annoncé la signature d’un nouveau projet MDP (Mécanisme de Développement Propre) de captage et de valorisation de biogaz de décharge à Córdoba pour une durée de 21 ans...
La décharge de Córdoba, seconde ville d’Argentine (1,5 millions d’habitants, voir ici) reçoit chaque jour 1 600 tonnes de déchets municipaux en provenance de l’ensemble de l’agglomération. L’accord, qui donne à Bionersis l’accès exclusif aux réserves de biogaz généré par la décharge, devrait permettre le traitement et la valorisation énergétique de près de 9 millions de m3 de méthane par an, soit une capacité électrique d’environ 4,5 MW, et représenter des réductions de GES supérieures à 1 million de tonnes équivalent CO2.
Ce projet est le quatrième du Groupe en Argentine, où il est maintenant présent sur les décharges de 4 des 5 principales villes du pays. "Ce nouvel accord valide notre stratégie de conquête de projets sur les capitales régionales argentines : après Mendoza, en activité depuis mi-2010, Tucuman et Rosario signés en 2011 et actuellement en cours d’enregistrements auprès de l’UNFCCC (United Nations Framework Convention on Climate Change), ce projet renforce encore notre position dans le pays", commente Nicolas Heuzé, DG de Bionersis.
Le Groupe indique avoir engagé les démarches relatives à l’enregistrement du projet de Córdoba auprès de l’UNFCCC, conformément aux dispositions du Mécanisme de Développement Propre du Protocole de Kyoto. Avec la signature de ce nouveau projet, le seizième en Amérique Latine, Bionersis comptabilise désormais 22 projets en portefeuille, représentant des réserves estimées de près de 17 millions de crédits carbones sur les 10 prochaines années.
Pour rappel, le MDP encadre les projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les pays en développement permettant de recevoir des crédits carbone certifiés (Certified Emission Reductions, ou CER), chacun équivalant à une tonne de CO2. Ces crédits carbone sont commercialisés, vendus et utilisés par les pays industrialisés pour répondre à une partie de leurs objectifs de réduction des émissions de GES au titre du Protocole de Kyoto.