Bioénergie : remplacer le pétrole par le bois ?
Au Canada, l'Université de Colombie Britannique (UCB) possède, au sein de sa faculté des sciences appliquées, un centre de recherche sur les énergies propres. Ce centre met actuellement au point un processus de développement de biocarburants et de composés chimiques basés sur le bois (la région disposant d'un atout majeur avec ses grandes forêts)...
D'un point de vue technique, les plate-formes de production de biocarburants existent mais elles demandent encore à être améliorées et comparées dans leur efficacité pour fabriquer des produits à valeur ajoutée. Il faudrait créer des bio-raffineries qui convertiraient la biomasse en produits multiples répartis en fibres, énergie et produits chimiques divers (des polymères aux pâtes à papier).
Le principe de conversion de la biomasse en éthanol est divisée en 3 étapes qui produisent chacune, aussi bien un composé nécessaire à l'étape suivante qu'un produit directement exploitable. Ainsi la première étape produit de la lignine et de la cellulose, la deuxième des sucres qui, fermentés, produisent à la troisième étape de l'éthanol. La lignine, les sucres et l'éthanol sont des produits directement utilisables.
Ce concept de bio-raffinerie est optimal d'un point de vue économique et environnemental en utilisant tous les composants du bois. Ainsi, l'exploitation de seulement 25% du bois infecté par le dendoctrone du pin, insecte ravageur, pourrait couvrir pendant 5 à 10 ans les besoins en essence de la Colombie Britannique. De plus, le bois mort accumulé augmente considérablement le risque d'incendie majeur ; le développement de la bioénergie pourrait enrayer ce phénomène.