Biodéchets : cap l’Orient va de l’avant …
Des seuils ont été fixés : cette année, la réglementation vises les producteurs qui pèsent lourd (120 tonnes ou plus par an de biodéchets), mais le seuil s’abaissera peu à peu jusqu’à 10 tonnes par an en 2016.
Reconnue précurseur, dans le domaine du traitement des biodéchets, l’agglomération de Lorient accueillait une fois encore, les dernières Rencontres Nationales de l’Organique, l’occasion pendant deux jours de faire le point sur la filière…
L’an dernier, le volume des biodéchets collectés était en hausse de 9,4% par rapport à 2010 sur la territoire de cap L’Orient.
« Nous avons beaucoup été sur le terrain auprès des professionnels, a expliqué en substance la directrice valorisation et gestion des déchets, Odile Robert. Nous avons notamment ciblé les restaurateurs qui ont été mobilisés ».
Il faut sas cesse communiquer si l’on veut obtenir de meilleurs résultats d’année en année… « Mais il faut aussi simplifier les gestes de tri. Nous avons par exemple, donné la consigne de jeter les coquilles d’huitres dans la poubelle verte. Il peut y avoir un peu de refus de tri après, mais au final, c’est du volume en plus ».
Les biodéchets représentent 11% de la totalité des déchets collectés des déchets ménagers et 25% des collectes sélectives (avec le verre, le papier et les emballages). Aujourd’hui, 40 kg de biodéchets sont récupérés, sur les 338 kg/an/hab collectés, dont 208 kg /an/hab de déchets non recyclables provenant de la poubelle bleue.
L’usine de traitement biologique Adaoz est dimensionnée pour recevoir 16 000 tonnes annuelles de biodéchets qui produiront à plein rendement 6 000 tonnes de compost. Les biodéchets sont mélangés avant d’être stockés, dans l’un des huit tunnels de dégradation. Cette étape de compostage intensif dure trois semaines dans des conditions particulières de température et d’humidité.
Le compost produit est mis en andains ventilés pendant deux semaines pour une phase de maturation ; il perd ainsi, un peu plus de son humidité et descend en température. A la fin du cycle, les biodéchets collectés auront perdu 70% de leur poids.
Les biodéchets peuvent être traités de deux façons : le compostage individuel ou la poubelle verte. Les déchets mis dans la poubelle verte sont acheminés vers l’unité de traitement biologique de Caudan (Adaoz) pour y être compostés. Ils sont traités dans un objectif de production de compost haut de gamme qui bénéficie de la norme Eco Label, la plus stricte existante au niveau européen, à destination de l’agriculture locale et des services municipaux.
L’un des enjeux de la future réglementation européenne sera de créer une catégorie pour le compost issu uniquement de matières fermentescibles, comme c’est le cas de Cap l’Orient agglomération, au contraire des composts issus de déchets en mélanges.
En d’autres termes, si cette nouvelle catégorie devait voir le jour, le compost produit sur le territoire de cap l'Orient, pourrait se vendre à meilleur prix…