Biocarburants : les USA très (trop ?) ambitieux
Un budget de 4,4 millions de dollars (un peu plus de 3 millions d'euros) vient d'être octroyé par le Département de l'Energie des Etats-Unis (DOE) pour le financement de 6 projets de recherche universitaire dans le domaine des biocarburants. Ceux-ci seront menés dans les différents instituts R&D des universités sélectionnées : Université de Toledo, Institut Technologique Stevens, Université de l'Etat de Montana, Université de Georgie, Université du Maine et le Corps de Recherche Technologique de Georgie...
Les 6 projets retenus concernent le développement de technologies permettant la production de biocarburants cellulosiques à partir de biomasse non alimentaire ou de résidus de culture. Ces projets ont pour but d'optimiser les processus de transformation utilisés pour la production de biocarburants tels que l'utilisation de nouveau biocatalyseur ou de nouvelle souche de bactéries. Ils portent aussi sur la recherche de nouvelles sources de biomasse telle que les cultures d'algues.
En développant les collaborations avec les équipes universitaires, le DOE espère ainsi atteindre les seuils en matière de production de biocarburants fixés par la loi sur l'Indépendance et la Sécurité énergétique de 2007 (Energy Independence and Security Act). En effet, selon cette loi, les Etats-Unis se sont engagés a produire 140 millions de mètres cube annuels de biocarburant d'ici 2022. Un choix et des objectifs contestables (voir notre exposé : Biocarburants : ex-sauveteurs aujourd'hui naufrageurs ?)...
Le développement de cette politique énergétique en matière de biocarburant est cependant suivi de près par le Sénat. En effet, celui-ci a mandaté l'Agence de la Protection de l'Environnement aux Etats-Unis (EPA) pour évaluer l'impact d'une utilisation croissante des biocarburants sur la santé et la qualité de l'air. En fonction des résultats de cette étude, la loi sur l'Energie de 2007 pourrait faire l'objet d'un amendement.
En rapport avec le sujet, nous vous renvoyons à la lecture de notre article : Ecologie & durabilité : les USA se mettent au vert.