Biocarburants : les céréaliers n'affameront pas les Français

Le 18/10/2006 à 13:26  

Biocarburants : les céréaliers n'affameront pas les Français

champ de céréales L'AGPB (Association Générale des Producteurs de Blé et autres Céréales) vient de réagir à une récente prise de position de Nelly Olin. Le 11 octobre dernier, la Ministre de l'Ecologie et du Développement Durable a évoqué la production de biocarburants et son impact négatif sur l'environnement, pointant du doigt les émissions de protoxyde d'azote liées à l'épandage d'engrais azotés dans les champs. Elle a par ailleurs estimé que cette production pourrait porter atteinte aux ressources alimentaires...

Dans un communiqué de presse, l'AGPB juge "regrettable que Nelly Olin ne considère pas l'impact d'ensemble des cultures consacrées à la production de biocarburants sur l'effet de serre", précisant "qu'il ne faut pas tenir compte seulement des émissions intervenant lors de la culture, du transport et de la transformation des matières premières des biocarburants. Il faut également comptabiliser les réductions d'émissions auquel aboutit l'utilisation du bioéthanol et du biodiesel par rapport à celle de carburants conventionnels."

L'association enfonce ensuite le clou : "En faisant ce bilan, la Ministre de l'Ecologie et du Développement Durable constaterait qu'en affectant un hectare de terre à la production de biocarburants, il y a une réduction nette d'émission d'équivalent CO2 comprise entre 3 et 11 tonnes , selon les plantes utilisées.". D'ailleurs, de nombreux bilans et études ont d'ailleurs été publiés en ce sens par les pouvoirs publics. D'autres données du Centre Interprofessionnel Technique de la Pollution Atmosphérique (CITEPA) démontrent aussi que les émissions de protoxyde d'azote en agriculture diminuent régulièrement.

Enfin, le communiqué précise qu'en 2015, le plan de développement des biocarburants du Gouvernement ne mobilisera, au-delà des terres encore actuellement en jachère, que 15% au maximum de la surface globale allouée à la culture des céréales, oléagineux et betteraves en France.
Les besoins alimentaires des Français ne risquent pas de ne pas être pleinement satisfaits.